1. Roméo et Juliette (d'après William S.) - Acte I, partie 2


    Datte: 21/11/2019, Catégories: fh, grp, Partouze / Groupe traduction, théatre, pastiche, délire, Humour théâtre, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... aller.
    
    MERCUTIO. - Peut-on demander pourquoi ?
    
    ROMÉO. – Je me suis masturbé cette nuit.
    
    MERCUTIO. - Et moi aussi.
    
    ROMÉO. - Eh bien ! qu’avez-vous imaginé ?
    
    MERCUTIO. - Que souvent les branleurs sont mis par derrière !
    
    ROMÉO. - Oui, dans le lit où, tout en dormant, ils se branlent.
    
    MERCUTIO. - Oh ! je vois bien, la reine Jenny vous a fait visite. Elle est la fée suceuse et elle arrive, pas plus grande que Démon, traînée par un attelage d’esclaves nues aux corps ruisselants de désir. Sa bouche est douce comme la soie et profonde comme un cul ; ses seins sont deux merveilleuses pommes fraîches et fermes ; son sexe coule du désir permanent qu’elle a des mâles en rut. Et c’est dans la plus belle nudité qu’elle galope de nuit en nuit à travers les cerveaux des branleurs qui alors rêvent de sexe sur les genoux des courtisans qui rêvent aussitôt de sexe, sur les doigts des gens de loi qui aussitôt rêvent d’enculer, sur les lèvres des dames qui rêvent de sperme aussitôt ! Ces lèvres, Jenny les crible souvent de cyprine, irritée de ce que leur haleine est trop fraîche. Tantôt elle galope sur le corps d’un pédé, et vite il écarte les fesses ; tantôt elle vient avec la queue d’un cochon chatouiller la narine d’un curé endormi(véridique, c’est dans le texte original…), et vite il rêve d’un autre enfant de chœur ; tantôt elle passe sur le cou d’un nécrophile, et alors il rêve de gorges coupées, d’entailles profondes de cinq brasses, et puis de sang qui gicle jusqu’à ...
    ... sa queue ; sur quoi il tressaille, s’éveille, et, ainsi alarmé, se branle un coup, et se rendort. C’est cette même Jenny qui, la nuit, masturbe des licornes mâles et dans ses cheveux emmêlés reçoit la semence magique qu’on ne peut avaler sans encourir malheur. C’est la stryge qui, quand les filles sont couchées sur le dos, se couche à plat ventre sur elle, à l’envers, pour en faire des femmes expérimentées. C’est elle…
    
    ROMÉO. – La paix, Mercutio, la paix. Tu nous parles de riens !
    
    MERCUTIO. - En effet, je parle des rêves des branleurs, ces enfants d’un cerveau en délire, que peut seule engendrer l’érection, aussi solide que le bois, et qui, tout à l’heure, sortant de mon caleçon dans une bouffée de colère, va se tourner vers des derrières humides de rosée !
    
    BENVOLIO. – Ces branleries dont vous parlez nous emportent hors de nous-mêmes : la partouze est bien avancée et nous arriverons trop tard.
    
    ROMÉO. - Trop tôt, j’en ai peur ! Mon âme pressent qu’une amère catastrophe, encore suspendue à mon étoile, aura pour date funeste cette nuit de fête, et terminera la méprisable existence contenue dans mon sein par le coup sinistre d’une mort prématurée. Mais que celui qui est le nautonier de ma destinée dirige ma voile !
    
    MERCUTIO et BENVOLIO. – Hein ???
    
    ROMÉO. – Non rien… En avant, joyeux amis !
    
    BENVOLIO. – Bandez, compagnons !(Ils sortent. )
    
    I, 5
    
    Une salle dans la maison de Capulet.
    
    Entrent plusieurs valets portant des serviettes et des godes.
    
    PREMIER ...
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