Récits érotiques de la mythologie (12). Priape et la virilité
Datte: 20/11/2019,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: Olga T, Source: Hds
... aucune vocation à indiquer un lieu de débauche. Pourtant, le lupanar de Pompéi possède une belle fresque de Priape avec deux phallus. Cette double protection est de bon aloi dans ce lieu où l'on risque maladies, grossesses non désirée et mauvaises rencontres. Confondre Priape avec un dieu de l'érotisme, de l'amour ou de la sexualité est une grossière méprise qui consiste à ignorer le fait qu'il est hideux et vulgaire. Priape est tellement laid qu'il prête à rire. Les artistes rivalisent d'imagination pour charger la caricature du personnage en l'enlaidissant. Le dieu est affublé des traits disgracieux d'un nain difforme, grimaçant, chauve, bossu, famélique ou bedonnant. L'homme peut aussi prendre l'apparence d'un effrayant pygmée, étranger considéré comme un sauvage qui cumule tous les vices.
L’HOMMAGE DE MESSALINE
Pour rendre hommage à Priape, à Rome, on sacrifie un âne, mais on lui offre également des fleurs, des fruits, du lait et du miel en faisant couler le tout sur un faux pénis très imposant. On raconte que les romaines accrochaient au petit matin autant de couronnes de fleurs au pénis de Priape que d’hommages elles avaient reçus dans la nuit. Et Messaline est réputée pour avoir offert un matin 14 couronnes de fleurs à Priape, correspondant à chacun de ses 14 amants de la nuit.
Jean-Yves Mitton a consacré six tomes d’une bande dessinée érotique à Messaline, intitulée « Messalina », aux éditions ANGE. Le premier tome (2017) s’intitule « le temple de Priape ». ...
... Messaline, encore vierge, se fait initier aux mystères de Priape, où Méphiloseth, incarnation du Dieu et pourvu d’attributs monstrueux, est amenée au temple par sa mère, Domitia et, où elle verra, en présence des adorateurs du Dieu, chacun de ses trois orifices naturels dépucelé par une créature mi-homme, mi- bête.
Messaline n’est pas le personnage historique que je préfère, mais j’avoue que j’aurais aimé vivre à cette époque !
LE DIEU DE LA FECONDITE
Priape est souvent pris, comme Pan, pour l'emblème de la fécondité de la nature. En Grèce, il était particulièrement honoré de ceux qui élevaient des troupeaux de chèvres ou de brebis, ou des ruches d'abeilles. À Rome, il était considéré comme un dieu protecteur des jardins. C'était lui, croyait-on, qui les gardait et les faisait fructifier. Mais il ne doit pas être confondu avec Vertumne.
On le représente le plus souvent en forme d'Hermès ou de Terme, c'est-à-dire en buste sur un socle, avec des cornes de bouc, des oreilles de chèvre, et une couronne de feuilles de vigne ou de laurier. Les anciens avaient coutume de barbouiller ses statues de cinabre ou minium. Quelquefois on place à côté de lui des instruments de jardinage, des paniers pour contenir les fruits, une faucille pour moissonner, une massue pour écarter les voleurs ou une verge pour faire peur aux oiseaux.
On voit aussi sur des monuments de Priape des têtes d'ânes, animaux que les habitants de Lampsaque offraient en sacrifice à ce dieu. Ovide prétend ...