L'instit - Histoires de Sexe

L'instit

... Je vous attends ce soir pour dîner. J’invite aussi quelques amis.
— Mais tu ne vas pas te déranger pour nous.
— Oh que si ! Nous voulons connaître la date de votre mariage. Et c’est moi qui célébrerai !
— D’accord, nous viendrons.

Adeline souriait, elle avait officialisé sa demande. Nous sommes rentrés chez nous, puisqu’elle l’avait décidé ainsi. Elle a rangé ses affaires.

Le soir, je savais que nous serions nombreux, Mais Adeline a été stupéfaite quand elle a vu une quinzaine de personnes autour de la table. J’ai fait les présentations. Jacques, Françoise les instituteurs, puis quelques amis que j’aimais particulièrement et enfin Hélène et son mari. Il m’a encore remercié d’avoir aidé sa femme, mais maintenant elle était tranquille. Il était heureux que moi aussi j’aie trouvé l’âme sœur. Hélène a regardé Adeline avec un sourire ironique. Cette dernière lui a rendu hommage pour tout le bien qu’elle m’avait fait en s’occupant si bien de moi. J’étais tranquille, je sentais qu’elles allaient devenir amies.

Tout le monde discutait, m’interrogeait. À un moment Adeline s’est adressée au maire.

— Monsieur le maire, je viendrai volontiers ici, mais que disposez-vous comme assistance médicale ?
— Malheureusement le docteur et l’infirmière résident très loin. C’est ennuyeux toute l’année, mais particulièrement regrettable l’hiver. Nous n’avons qu’Arlette, infirmière en retraite, mais elle a soixante-quinze ans. Lorsque nous sommes totalement isolés, elle assure ...

... quelques piqûres indispensables à certains, mais ce n’est qu’un pis-aller.
— Que diriez-vous si une infirmière jeune, en activité, venait s’installer ici ?
— Ce serait inespéré. Mais malgré nos recherches nous n’en avons pas trouvé.
— Eh bien, je m’installerai ici avec mon mari. J’ai oublié de vous dire, je suis infirmière.

Dans la salle un brouhaha extraordinaire a éclaté : on avait un instituteur et maintenant trouvé une infirmière, tout était parfait. J’étais abasourdi. Non content de me demander en mariage, elle annonce officiellement qu’elle va venir ici.

Les trois jours ont été trop courts pour saluer toutes les personnes qui nous avaient invitées ou celles qui nous croisaient.

En rentrant, j’ai décidé de tirer les choses au clair.

— Tu as annoncé que tu venais t’installer ici. Mais ta place à l’hôpital ?
— Ils me laisseront partir, la nouvelle promotion d’infirmières arrive et elles seront bien contentes de trouver une place de plus.
— Mais le plus important, tes parents ne sont pas au courant et que vont-ils penser ?
— Au cas où tu ne le saurais pas, je suis majeure et c’est moi qui décide de ma vie, et même de ta vie, tu as pu le constater.
— Oui, en effet, tu m’as pris de court, je comptais te demander en mariage à tes parents. Je ne sais pas comment opérer maintenant.
— Ne te fais pas de souci, cela se passera bien.

Le soir, j’étais invité chez elle. Nous avons été reçus avec un grand sourire de la maman et une moue ironique du papa. Je ne savais ...