Lot de consolation - Histoires de Sexe

Lot de consolation

... souriant.

— Rien ne vaut les mecs de trente-cinq ans, c’est l’âge idéal en fait.
— Trente-cinq ans ! Oh la la ! C’est tellement vieux !

Prends ça dans ta face ! Et je la vois éclater de rire.

— T’as pas vu ta tête, trop drôle. Même à trente-cinq ans, tu marches pas, tu cours !
— Ok, là tu m’as bien eu.
— Mais bon, un mec comme toi, avec un beau labrador comme le tien, tu dois être marié ?
— Je le fus, mais je le suis plus.
— Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
— Je suis journaliste sportif pour être précis, et elle en eu marre que je sois plus souvent aux matches qu’avec elle. Alors un jour, elle est partie avec un de ses collègues.
— Ah mince.
— Mais elle m’a laissé le chien.
— Tu y as gagné alors !
— J’aurais pas osé le dire !

On se tait quelques instants, visiblement, on se pose tous les deux la même question. C’est elle qui se lance la première.

— Et ce soir, t’as un match à voir ?
— Non, Omer et moi n’avons rien de prévu.
— Et moi, ça me ferait du bien de sortir un peu.
— Il est presque vingt heures, on n’a qu’à aller continuer la soirée dans un petit restaurant.

C’est comme ça que nous nous retrouvons dans un restaurant indien du quartier Saint Pierre car Marie voulait manger exotique. Moi, Je voulais juste manger avec elle, peu m’importe le menu, c’est la suite qui m’intéresse ce soir. Car plus le repas avance plus je me dis que je veux la dévorer.

Au fil du repas, je me rends compte que la discussion est de plus en plus celle de deux ...

... personnes qui essayent de se séduire. L’attirance semble partagée, c’est bon signe. J’essaie de faire bonne impression, et à voir ses sourires, je me dis que je ne m’en sors pas trop mal.

— Dis-moi franchement, un journaliste sportif, en dehors du foot, il s’intéresse à quoi ?
— Mais à plein de choses !
— Ah bon ? Et par exemple ?
— Et bien, par exemple, dis-je marquant une pause, faisant semblant de chercher. Par exemple, au rugby ! Ou au basket aussi !

Ouf, elle est décidemment très bon public, car elle rit de ma plaisanterie.

— Plus sérieusement, j’aime le sport, c’est sûr, mais aussi étonnant que ça puisse paraître, j’aime lire. Des livres, je précise, pas que l’Equipe !
— Des biographies de footballeurs par exemple ?
— Mais non, des vrais livres. Si si, je te jure !
— Je serai curieuse de voir ce que tu lis.
— Je suis un grand fan de romans policiers. J’en ai une jolie collection.
— Ah oui, j’aime beaucoup les polars aussi, je serai curieuse de voir ta collection, me dit-elle avec un sourire que je ne lui avais pas encore vu.

J’ai souvent été lent à comprendre avec les femmes, mais là, je sens qu’elle me tend une perche. Je m’empresse de la saisir au vol.

— Ça tombe bien, j’ai justement une très forte envie de te la montrer…

C’est le moment que choisit le serveur pour nous demander si nous avons fini et débarrasser nos plats, et donc, je ne finis pas ma phrase. Marie commence à rire, et à rougir un peu en même temps. Je la regarde étonné. J’ai encore ...