Lot de consolation
Datte: 10/11/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
inconnu,
préservati,
pénétratio,
Humour
Auteur: Patrick R. D., Source: Revebebe
... nombreuses odeurs à inspecter (en gros, un arrêt tous les dix pas), j’arrive bien après elle sur la place. Je ne peux m’empêcher de la regarder. Elle semble pleurer et cherche quelque chose dans son sac. Ayant un esprit très vif et perspicace, je m’approche vers elle en lui tendant un paquet de mouchoirs. Je lui fais un petit sourire un peu gêné, et quand elle me regarde l’air ahuri, je me dis que j’ai dû faire une gaffe.
— Merci, mais c’est ça que je cherchais.
Et elle me montre un paquet de cigarettes.
— Ah, désolé.
Je dois avoir l’air complètement idiot avec mon paquet de kleenex. Que je remets aussi vite que possible dans ma poche. Dépité, j’allais partir quand elle m’interpelle.
— Par contre, je veux bien du feu si vous avez.
Et évidemment, je n’en ai pas, vu que je ne fume pas. Ce coup-là, c’est clair, je peux repartir la queue entre les jambes.
— Euh, non, désolé, je ne fume pas.
— C’est pas grave. Je fumerai plus tard, dit-elle en rangeant son paquet d’une main et en s’essuyant les yeux de l’autre.
Elle pleure à peine en fait, et ça a l’air déjà fini.
— Ça va aller ?
Je ne sais pas trop pourquoi je dis ça, vu que je suis déjà grillé, autant partir le plus loin possible.
— Oui, merci.
— Ok. Bon, ben, je vous laisse alors.
— Il est beau votre chien. J’ai un labrador aussi. Enfin, il est chez mes parents, mais c’est le mien.
Ah. Le coup du chien… Ça faisait longtemps qu’Omer ne m’avait pas aidé à draguer.
— Il est beau, il ...
... s’appelle comment ?
— Omer.
— Comme dans les Simpsons ? Sourit-elle.
Ah une demoiselle cultivée, ça fait plaisir.
— Oui, c’est mon modèle !
Elle rit. Tiens, pourtant c’était nul, et même un coup à me faire passer pour un ringard. On va mettre ça sur le contrecoup de ses émotions. Elle appelle Omer qui ne se fait pas prier pour accepter quelques caresses. Il apprécie les mains fines dans son cou, je le devine à la bave qui coule par terre.
Je profite aussi de la situation pour l’observer un peu mieux, sans aucune discrétion. Si elle se redresse maintenant, je serai surpris en train de mater ses jambes comme un gros obsédé. Il faut dire que sa jupe laisse apparaître de fort jolies gambettes. Ah, le retour du printemps et les tenues légères qui vont avec.
Ce coup-là, je me décide et je me lance.
— Dîtes-moi, vous voulez pas venir prendre un verre au café, lui dis-je en montrant la terrasse située juste derrière elle.
Elle hésite. Il faut dire que je suis un peu lourd, deux minutes après s’être engueulée avec son abruti de mec, elle se fait draguer par un gros lourd fan d’Omer Simpson. Alors évidemment, ça fait réfléchir. À sa place, je partirai en courant.
— Pourquoi pas, ça me fera du bien.
— Ah, euh, bon, ben, cool, allons-y alors.
Je suis pris au dépourvu, je me préparai à répondre à son refus, d’où cette réponse digne d’un ado boutonneux de quinze ans.
Installés en terrasse, je n’ose pas l’embêter avec ce qui vient de ce passé. Je lance la ...