Coups de foudre - Histoires de Sexe

Coups de foudre

... aussitôt sourire : non, tout était de ma faute. Comment réparer ?

— Nathalie, tu vas m’attendre dans ce bistrot. Je vais voir si mon frère n’a pas été relâché. Nous avons une chambre dans ce petit hôtel, en face.
— Une seule chambre ?
— … Une chambre chacun, évidement !
— Bon, je t’attends. Oh, je voudrais tant qu’il y soit !

Delphine dormait profondément. Après m’être déshabillée et avoir remis ses vêtements là où ils étaient avant, épars sur la moquette, je m’enfermai dans la salle de bains.

— Je voudrais bien redevenir Gabriel. Si seulement Papy faisait cela pour moi.

Poitrine plate, tant pis ! Mais larges épaules, dont tant d’amoureuses ne m’avaient dit que du bien. Et ces deux bonnes vieilles poches qui pendaient sous la base de mon bon vieux pénis ! Un corps masculin a du bon, quand même. Un certain Sigmund Freud, pensionnaire impénitent du royaume d’Hadès, ne cessait de déblatérer sur l’intérêt d’avoir un pénis. Il ne disait pas que des sottises, finalement, ai-je pensé en m’habillant en vitesse.

— Gabriel, qu’est-ce que tu fais ? Viens me câliner encore un peu ! Cette histoire de troisième porte de mon corps…
— Le temps n’a pas suspendu son vol. Il est temps d’aller rejoindre les autres.
— Déjà !… Mais j’ai dormi ! Oh, pardonne-moi !
— Tu dormais avec tant de béatitude, ma chérie, que je t’ai laissée quelques instants pour aller à mon rendez-vous.
— Ton rendez-vous ?
— Oui. Avec la fille blonde de l’Office de Tourisme, Nathalie. Je t’ai ...

... parlé d’elle. Tu n’es pas jalouse, j’espère ?
— Pas vraiment, mais…
— Mais un peu, déjà ? Tu es adorable.
— Qu’est-ce que tu as fait avec elle ?
— Rien du tout !
— Tu viens avec moi rejoindre les autres, alors ?
— Et ton copain ?
— Oh, mon copain…
— Tu vois, si j’y allais avec Nathalie, ça le rassurerait.
— Encore cette Nathalie !… Enfin, c’est peut-être une bonne idée, tout compte fait. Mais je te surveillerai.
— Habille-toi, je cours la chercher. Rendez-vous dans le bistrot, en face.

La blonde porta ses deux mains à son gros sein gauche en soupirant d’aise, tant ma venue lui faisait plaisir.

— Ma sœur vient de me dire que tu m’attendais ici. Je suis content de te revoir.
— Et moi donc !
— On se fait la bise ?

Elle ne me tendit que ses joues de gros bébé. Elle voulait me prouver qu’elle n’était pas une dévergondée.

— Je suis bien contente que la police t’ait libéré.
— Ils ont été très corrects. Certains d’entre eux partagent d’ailleurs mon avis sur les organismes génétiquement modifiés. Mais dis-moi, ma sœur ne t’a pas draguée, au moins ? Elle est incapable de rencontrer une jolie fille sans tenter sa chance. Et j’ai horreur qu’elle me les pique.
— … Oh non, elle a été très sérieuse.
— Tant mieux ! Elle s’habille, là, pour aller au séminaire. J’espère quelle saura se tenir correctement.
— Elle s’habille ?
— Bien sûr, il faut être très convenablement vêtu pour aller chez les curés.
— Ah bon !
— D’ailleurs, il y aura son copain. Il la surveillera. ...