1. Rencontre au sommet (3)


    Datte: 05/11/2019, Catégories: Divers, Auteur: Doogy Woogy, Source: Xstory

    ... en Sibérie, traversant à pied l’URSS puis la Mongolie et enfin l’Himalaya pour se retrouver en Inde après un périple de 10 000 kilomètres, en proie aux éléments dans des paysages d’une beauté à couper le souffle. Oui, c’était ça : j’avais un besoin irrépressible d’évoluer au sein de vastes paysages, de ressentir le vent, la neige et les embruns. J’avais besoin d’espace, d’air pur !
    
    Il fallut calmer l’inflammation, en chercher la cause, prendre un rendez-vous pour une IRM, un autre avec un chirurgien. Les jours avaient passé et j’avais fait un saut dans le temps : c’était déjà le mois de mai. Le chirurgien n’était pas disponible dans l’immédiat, et l’attente imposée aurait fait passer un guichet de la poste pour une Formule Un : je devais patienter jusqu’en décembre pour l’opération. Tant que je restais chez moi, la guibole ne me faisait pas endurer l’enfer.
    
    L’année 2011 passa comme une lettre à la poste, puisque je n’y étais pas… à la poste.
    
    Après le mois de janvier passé en convalescence, je repris le boulot sur un petit rythme : mi-temps thérapeutique pour trois mois. Je préparais ma tournée qu’une charmante jeune fille distribuait. Elle arriva sage comme une image mais quitta la poste avec regrets, au moins pour ce qui était de la compagnie, et avec un langage fleuri. À la fin des trois mois, adieu le mi-temps : j’embrayai sur un temps complet sans pour autant partir en vadrouille dans les rues, histoire de parfaire la remise en état de mon genou.
    
    En mai se ...
    ... présenta l’occasion d’une petite réunion du club ; cette fois, elle se fit avec Bernard. Au cours de la soirée, Chrystèle nous donna des nouvelles de Céline, avec qui elle était toujours en contact.
    
    ─ Bon, les loulous… faut que je vous annonce : Céline divorce.
    
    Et tout le monde de reprendre en chœur :
    
    ─ On l’avait prévenue !
    
    Nous éclatâmes tous de rire ; pas que nous lui souhaitions la misère, mais comme dans une comédie bien huilée, le gag tombait à pic.
    
    Puisque j’avais pris goût à rester à la maison, en juin je retournai à l’hôpital pour un autre coup de bistouri, histoire de gagner encore un peu de temps. Cette fois c’était une hernie. Je passai juillet au repos, mais une sérieuse envie de bouger me démangeait la plante des pieds. Je téléphonai à Chrystèle qui me proposa de venir passer le week-end du 14 juillet à Annecy. Même si je savais que ma cicatrice risquait de me chatouiller si je remuais trop pendant ces deux jours, il me fallait prendre l’air, et la route. Alors, en voiture, Simone !
    
    Arrivé chez elle, ce n’est qu’au dernier moment que nous avons décidé d’un programme. Va pour un ciné ;Starbuck se révéla aussi drôle que sa bande annonce. En attendant la soirée, balade dans les gorges d’un cours d’eau impétueux dont j’ai oublié le nom. Si le nom du site fut emporté par le courant, il n’en restait pas moins que le cadre était fort sympathique. Deuxième idée pour occuper le week-end : pourquoi pas revoir Céline, quatre années après ce fameux séjour en ...