Emma, déesse de Paris (1)
Datte: 01/11/2019,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Le miel noir, Source: Xstory
... rappela à l’ordre ces policiers en patrouille, qui se bavaient littéralement dessus d’ailleurs. Quelques mots furent prononcés par les lourdauds, ils tentaient du peu de tact que les génies de l’époque leur avaient laissé de ne pas faire fuir Emma. Ils s’approchaient, lui tendaient leurs grosses mains, leurs vestes pour qu’elle n’ait pas froid cette beauté. Cela amusait beaucoup la jeune femme. Mais elle savait aussi comment cela finirait.
Cachée dans la nuit mais devinable dans la lune, elle tordit son bassin lascivement vers les voyeurs, sourit en leur montrant tout. Ses jambes écartées, le sein droit écrasé par sa main gauche et la droite qui balançait ses cheveux encore humides dans un arc de cercle parfait et rouge. Pourtant la vue brouillée des hommes ne se justifiera pas par ce spectacle, car deux lames étaient fichées dans leurs gorges encore pourpres. Car Emma fait payer son corps du prix de la vie des enfoirés qui confondent Paris dans la corruption et la bêtise.
Elle se rhabilla en quelques gestes assurés. Personne ne pourrait le dire en la voyant parmi les Parisiens mais Emma savait plus que parfaitement se battre, se déplacer furtivement et mettre fin à toute forme de vie et de bien des manières. Elle avait aussi appris au long de ses voyages et de ses guerres personnelles manier le corps comme le sabre, procurer le plaisir comme la mort étaient devenues deux faces d’une même vie. Celle d’Emma, de la plus sauvage et mystique des légendes ...
... parisiennes.
Mais cessons de la décrire, car ce soir on l’attend.
Elle passait souvent ses journées innocentes à planifier son crime du soir. En marchant dans différents quartiers et en se renseignant auprès des plus offrants elle savait qui était le plus à même de la combler pour un instant charnel, puis de reposer Paris la belle d’un autre de ses fardeaux. Par exemple, aujourd’hui dans un de ces grands salons insupportables de romantisme elle avait remarqué ce jeune poète. Mince et au visage humble, un corps taillé pour la lâcheté. Sa poésie faisait transparaitre dans ses émois, dans les montagnes et les fleurs, dans cette fausse détresse à quel point Claude, fils du méprisable Robespierre, était de ceux-là, les faux dévots de la misère et de la vie en dehors du confort. Alors elle allait le voir, profiter de ce corps et le dominer, puis le tuer, comme elle en tua des centaines auparavant.
Le soleil allait se lever dans quelques heures quand elle est fut perchée sur le balcon du fils du bourreau, vêtue du pantalon d’un garde, de la chemisette de l’autre. Elle était parée, la forme de ses seins se devinait facilement, tant mieux. Les deux lames qu’elle dissimule dans ses cheveux comme des broches lui serviront plus tard, pour l’instant elle bondit allègrement dans cette fenêtre ouverte par la chaleur. Le corps épuisé du garçon ruisselant ne dort pas totalement. Il semble bien agité puisqu’un corps assez impressionnant poussait sous le drap, Emma du constater qu’elle y gagnerait ...