1. Emma, déesse de Paris (1)


    Datte: 01/11/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Le miel noir, Source: Xstory

    Bonsoir à toutes et à tous, pas bonjour car je crois savoir que lorsqu’on se lit entre nous, c’est sous la couette pendant la nuit. C’est ma première « longue » histoire, mais ne soyez pas cléments, c’est seulement par vos critiques et vos petits bruits que je pourrais m’améliorer 😊
    
    Cette histoire, à vous de voir combien elle sera longue, est purement fictive, mais je me plais à poser sur les personnages les visages des fantasmes qui entourent mes bien réelles expériences, sur ce :
    
    Ce soir de 1793, le ciel est pavé d’une pierre blanche, et rousse.
    
    En sortant du fleuve de Paris, Emma souriait. Le peu de luminosité qui pavait la ville suffisait pour dessiner quelques éclaircies sur son corps long et plein. Car la jeune femme était, comme on le disait jadis, callipyge. Aphrodite, dans une poitrine insolemment haute, grosse qui se devine dans tous les corsets et les chemises de ses conquêtes qu’elle se plaît tant à voler. Ces formes que l’on dévore, des fesses comme des pêches, une peau laiteuse parsemée de ces grains qui guident les baisers et les regards.
    
    Emma le savait, qu’elle était parfaite. Quand sa longue chevelure rousse noie les rues de la capitale, tous et toutes s’émeuvent : les nobles rescapés de 89, barons comme duchesses ne respirent plus quand ses hanches valsent. Les bourgeois, affamés de pouvoir, mais quand elle passe la soie des bas et des culottes est pliée par la pression des sexes. Enfin les plus modestes, les seuls qui se voient offrir un peu ...
    ... d’attention de sa part, font de cette reine leur Esméralda, ses pas décident du pourquoi et du comment de la foule, la liberté a pris les formes d’un 90C.
    
    Arrivée depuis un an dans le plus grand cabaret de France, Paris, Emma était devenue la pièce manquante de tous les couples lassés, des fantasmes inavoués, des discussions adolescentes, des collectionneurs d’art et d’armes, des rêveurs comme des philosophes. Les salons les plus brillants se taisent quand le murmure de son passage se fait entendre. Le marché tout entier la suit quand elle le traverse, l’église se fend quand elle marche dans l’allée, les plus pieux passent de marbre à miel... Tout le monde la cherche mais ceux qui peuvent la toucher ne partageaient jamais leur expérience.
    
    Car oui, si Emma sort nue du fleuve ce soir, c’est qu’un nouvel habitant la touchera, et que demain nous serons un de moins. Reprenons, donc l’eau glissait sur ses courbes, vidait ses cheveux pour marquer le galbe de sa poitrine mouillée, la finesse de son bassin, marquer les rares poils de son bas-ventre et se perdre dans l’infini de ses jambes. Toutes les nuits, surtout en été, elle profite du silence nocturne pour se toucher allégrement dans l’eau glacée. Le corps lavé et l’esprit encore vague elle baille toute en longueur pour se préparer à l’action mais elle est interrompue. Des bruits de bouches à sa droite attirent son attention.
    
    Deux masses s’interrogeaient sur cette apparition près de l’eau. En riant notre Mademoiselle les ...
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