54.1 Le boblond vs le bobrun. Veni vidi…
Datte: 17/03/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... as une si mauvaise opinion de moi, ça me désole… ».
« … et j’ai lu quelque part que vous les mecs, vous pensez au sexe tous les 7 secondes… ».
« Ça c’est une idée reçue… » fait le bogoss avec un sourire moqueur à tomber.
« Moi je suis sûre que vous les mecs ne pensez qu’à ça… n’est-ce pas Nico, que c’est vrai… vous passez toute la journée à penser à votre bite… toute la journée avec « la bite dans la tête », si je peux dire… ».
J’ai envie de lui dire que oui, bien sûr, elle a raison… toute la journée « avec la bite dans la tête »… je me retiens de justesse d’ajouter que l’avantage, en étant homo, c’est qu'en plus, parfois, j’ai la chance de l’avoir ailleurs aussi.
Nous nous arrêtons au dernier feu rouge avant son immeuble.
« Alors, t’aime bien les cours de conduite ? ».
« Ouais, ça va… ».
« Mais tu aimes bien parce que c’est moi qui te fais cours ou ce serait pareil avec n’importe qui ? ».
« Je ne sais pas… » fait elle en rigolant.
« C'est très dur de draguer une fille comme toi… ».
« Ah, parce que tu me dragues ? ».
« Ça ne se voit pas ? » fait-il avec son sourire ravageur au coin des lèvres.
« Ah, bah, si c’est le cas, c’est pas une réussite… ».
« Et que je rame, que je rame, que je rame… ».
« Bah, rame alors, si ça te fait plaisir… »
« Tu me troubles quand même pas mal… ».
« C’est ça, un coureur comme toi… ».
« Dans la vie de tous les jours, aucune fille me déstabilise… vraiment… mais toi, toi tu fais partie d’une ...
... catégorie de fille à part… celle qui me fait perdre tous mes moyens… ».
« Tu lâches jamais le morceau… ».
« Sinon, tu remercieras ta maman de ma part… » fait-il sans transition.
« Pourquoi ça ? » fait Sandrine, étonnée.
« Ne vois pas le mal partout… j’ai juste envie de la remercier de t’avoir mise au monde… nan, parce que sans elle, je n’aurais jamais pu te rencontrer… ».
« Elle va être ravie… » fait elle en essayant de retenir un fou rire devant le culot du bogoss.
« Dis-lui de me garder une assiette à Noel… ».
Sandrine rigole désormais à gorge déployée… non, elle hurle carrément de rire. Oui, Sandrine est bel et bien en train de baisser la garde.
Le feu tarde à passer au vert, le bogoss enchaîne, sur un ton plus sérieux, avec des nuances de victimisme aussi appuyées que peu crédibles :
« Jamais de la vie je ne cours autant derrière une fille… et là j’ai quoi en retour ? Je me dis que je vais arrêter peut-être… peut-être que je te dérange… je ne sais même pas ce que tu penses, je ne veux pas être relou… »
« Je t’aime bien… » finit par admettre Sandrine, sur un ton neutre, voire froid, pendant qu’elle se gare pas loin de son immeuble.
« C’est tout ce que j’aurai aujourd’hui comme compliment ? ».
Elle s’esclaffe à nouveau dans une franche rigolade.
« Bye… » elle coupe court en défaisant sa ceinture et en claquant la bise au bogoss.
« C’est la loose à Toulouse… » je l’entends commenter.
Sandrine quitte la voiture en rigolant, je lui ...