1. 54.1 Le boblond vs le bobrun. Veni vidi…


    Datte: 17/03/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... perdu. J’espérais que ce n’était pas chez lui. De toute façon je ne me voyais pas aller lui réclamer. Je m’étais dit que si par malchance je l’avais perdu à l’appart, puisqu’il ne voulait plus me voir, il me l’aurait fait passer par Thibault. En attendant, j’ai fait opposition ce matin. Putain de téléphone miniature qui semble fait pour être égaré, le seul argument marketing des constructeurs à cette époque étant le « toujours plus petit ».
    
    Frisson inouï se diffusant sur toute ma peau, hérissant tous mes poils, décharge électrique puissante se propageant le long de ma colonne vertébrale, en effleurant simplement ses doigts pour le récupérer.
    
    Je n’ai pas le temps de me remettre de cette émotion que déjà le bogoss me balance :
    
    « Bye », toujours aussi distant et froid.
    
    Et il entame le mouvement pour repartir.
    
    Aaaaaaaahhhhh… non, pas si vite ! Certes, son « dégage ! » resonne toujours aussi douloureusement dans ma tête ; j’ai envie de le gifler, de le frapper, mais putain qu’est-ce qu’il est sexy, putain qu’est-ce que j’ai envie de lui… et puis, ce tatouage, je DOIS le voir en entier, j’ai BESOIN de le voir en entier !
    
    Je cherche n’importe quoi pour le ...
    ... retenir…
    
    « Jérém… »
    
    « Quoi ? » fait le petit con à casquette en arrêtant son mouvement.
    
    … et le seul truc qui me vient c’est :
    
    « Tu veux une bière ? ».
    
    Je ne sais même pas s’il y en a au frigo, mais je tente le tout pour le tout.
    
    « Ça va aller, j’ai pas le temps… ».
    
    « Ou alors, tu veux autre chose… ? » oui, je tente vraiment le tout pour le tout « sans prise de tête, je te promets… ».
    
    Jérém est en train de sourire, je crois même en train de se marrer.
    
    J’ai dû balancer ça sur un ton tellement pitoyable, j’ai dû me ridiculiser comme jamais.
    
    Pourtant, ce sourire est tellement beau, tellement aveuglant, tellement Jérém, tellement comme je l’aime ; un sourire, un simple sourire, et je lui pardonne tout, tout, tout ; car c’est un petit con, la quintessence même du petit con.
    
    Puis, son sourire laisse la place à un regard qui est comme transperçant, avec un semblant de petit hochement de tête qui semble dire "t'as envie de moi, hein, t'as envie ?".
    
    Il y a un truc tellement intense dans son regard, un truc perçant comme une flèche, quelque chose de sauvage et puissant comme ses coups de reins, comme s’il pouvait te baiser de ce simple regard… putain de mec… 
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