1. Liselle, baronne des Grieux


    Datte: 27/10/2019, Catégories: fh, hplusag, inconnu, amour, contrainte, pénétratio, fdanus, historique, Auteur: Alain Allain, Source: Revebebe

    ... fond. Elle eut un cri. Parfait : désormais conscient des limites, il entama des manœuvres de va-et-vient, lentes et mesurées.
    
    Pénétrée, envahie, possédée, asservie, enclouée, la gazelle gémissait. Le mâle augmenta ses débattements et constata un redoublement des manifestations du plaisir. Il passa alors à la vitesse supérieure. La mignonne agita les hanches et commença à se tordre et miauler comme un chaton. Elle se donnait, elle venait à sa rencontre, elle collaborait ; elle passa d’ailleurs ses bras autour du cou taurin et serra. Elle se livrait, s’abandonnait… Elle lui appartenait. Ne voulant pas perdre le moindre recoin du territoire conquit, l’envahisseur, de sa main croupière, glissa un doigt dans ce retrait de jardin où d’ordinaire on n’est pas invité. Le petit cratère de muscle durcit sous la phalange. Aussi osée qu’elle fut, la manœuvre s’avéra un succès. La mignonne gigota de plus belle. Le débordement des liqueurs clandestines permirent à l’inquisiteur un barbotage digital autour du terrier défendu.
    
    Taïaut, taïaut, le braconnier lança sa monture au galop pour embrocher la chatte et son chaton contigu d’un même élan. Comme un hauban de grand-voile au cœur de la tempête, la baronne des Grieux se mit à vibrer. Atteint à son tour par des foudres jupitériennes, le grand mât de misaine cracha une première salve d’écume. Les fosses de grands fonds ne pouvant accueillir le raz-de-marée, le débordement de lave fut reflué le long du pilastre provoquant des ondes ...
    ... brûlantes à chaque convulsion éjaculatoire. Huilée à souhait, la tête ongulée du mât d’artimon imita son grand frère de misaine dans ses délires de bélier entêté. Le baldaquin tourna plusieurs fois sur lui-même, avant que Poséidon ne prît congé. La tempête s’apaisa. L’ours s’effondra sur la colombe, l’écrasant de tout son poids, de tous ses poils, de tous ses muscles et de tout le reste de son être. Son souffle était décoiffant. Deux petites mains lui caressaient le dos. Pour sauver la belle de l’asphyxie, le minotaure se souleva, mais les petites mains s’y opposèrent. La mignonne voulait profiter de ce qui était encore en elle. Joueuse, avec ses muscles intimes, elle massa avec reconnaissance l’arme assouvie jusqu’à l’expulsion.
    
    À son réveil, Liselle était d’humeur égale à celle des oiseaux en euphorie dans les arbres. Elle était seule. Des fers de sabots sur le pavé de la cour et la voix de Morel s’adressant au palefrenier l’attirèrent jusqu’à la fenêtre. Dieu que ce cheval était grand. Il rendait à Morel une taille humaine. La bête forçait ses naseaux contre le ventre du maître qui la gratifiait de compliments. Quelque chose d’autre que de l’asservissement animait cette affection spontanée du cheval. Les animaux sont des êtres sensibles, avait toujours pensé Liselle à l’inverse des palefreniers, des curés et des instructeurs de toutes catégories qui n’attribuaient d’âme qu’à l’homme (et quelquefois aussi à la femme). À considérer le ton avec lequel il s’adressait à sa monture ...