1. TABLE DE SAPIN 8


    Datte: 26/10/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Alainylon, Source: Hds

    Il était pile 19H00 quand j’ai poussé la porte de chez ma coiffeuse. Une heure tardive me direz-vous pour aller se faire couper les cheveux. C’était de l’avis même de ma femme. Qui trouver ça très louche. Au point que ce jour là je lui avais caché l’heure auquel je devais me rendre dans le salon. La coiffeuse au doux nom de Janine m’attendait derrière son comptoir.
    
    Une quinquagénaire qui gagnait en beauté au fil des années. Je savais que tous les sourires qui dessinées ses lèvres n’étaient pas seulement pour mes beaux yeux. Au point de m’obséder, au fil de mes rendez-vous. Soit une fois par mois, et cela depuis six ans pour être précis. Mais sans jamais pour ça passer à l’acte. Pourquoi ? Je ne serais vous le dire.
    
    Pourtant il m’est arrivé quand nous étions en tête à tête, de m’amuser à la complimenter sur sa tenue, sur sa coiffure. Des fois même, je poussais le vice un peu plus loin. Lui racontant des histoires cochonnes. Et chaque fois elle gloussait, tout en rougissant.
    
    Après le shampoing, je suis passé sur le fauteuil de coupe.
    
    - Je coupe comme d’habitude ? Me fit-elle, en me fixant dans le reflet du miroir, tout en peignant mes cheveux mouillés.
    
    - Oui. Merci Janine.
    
    - Dernièrement j’ai vue ta belle-mère. Fit-elle en donnant les premiers coups de ciseaux. Elle m’a proposé que je passe chez elle cueillir des mirabelles.
    
    - Ah oui ! Les deux arbres en sont pleins.
    
    - Je vais peut-être profiter d’être seule ce soir pour passer chez elle.
    
    - Tu vas te ...
    ... casser le nez à la porte, ma chère Janine.
    
    - Comment ça ? Répliqua-t-elle, avec une mine d’étonner.
    
    - Tu n’es pas au courant. Ils sont dans le midi en ce moment.
    
    - Depuis quand ? Demanda-t-elle, avec un haussement de sourcil nettement ironique.
    
    - Depuis maintenant trois jours.
    
    - C’est fou ça, elle n’a même pas pris la peine de me mettre au courant quand elle est venue faire sa permanente. Moi qui avais prévu de profiter de mes vacances pour faire de la confiture. Ça tombe dans l’eau.
    
    - Tu es en vacance ?
    
    - Oui. Tu es mon dernier client.
    
    - Et bien dit-moi, ça s’arrose.
    
    - Oh ! Si tu veux. Répliqua-t-elle, en se mettant à rire.
    
    - Dis-moi, fis-je, tu tiens réellement à cueillir tes mirabelles ?
    
    - Oui j’aurai bien aimé. Mais bon ! J’attendrais son retour.
    
    - A moins que tu fasses le mur.
    
    - Que je chevauche le mur ! Tu te fou de moi. Ce n‘est plus de mon âge…
    
    - Peut-être pas le mur trop haut pour toi, mais le portail. C‘est dans tes cordes. Un mètre cinquante ce n’est rien pour une femme aussi agile que toi.
    
    - Fous-toi de moi ! Si je me rappelle bien, c’est vrai qu’il n’est pas très haut. Il est en bois, non, je ne me trompe pas ?
    
    - Oui parfaitement. En rondins.
    
    - Enfin entre nous. Si je dois chevaucher quelque chose ne s’est sûrement pas un portail en rondin. Crois-moi ! Un sourire doucereux distendait ses lèvres.
    
    - Ah oui ! Et je peux savoir quelle chose tu aimerais
    
    Chevaucher ? Un cheval ?
    
    - Idiot ! Tu ne devines pas ? ...
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