Verveine et améthystes
Datte: 26/10/2019,
Catégories:
hagé,
fagée,
uniforme,
bizarre,
policier,
sorcelleri,
amourdura,
Auteur: Musea, Source: Revebebe
... bandage si vous ne me croyez pas !
Cabet et Charpin se regardèrent avec un air perplexe. La chute et la douleur avaient sans doute altéré le raisonnement du luthier.
— Vous devez vous reposer, et nous aussi ! Bonne nuit !
— Mais regardez donc, insista Louis, voyant les deux inspecteurs s’éloigner.
Et ce faisant, il remonta sa chemise avant de tenter de dégrafer le bandage.
— Laissez-nous vous recoucher convenablement avant toute démonstration, intervint Claire qui revenait avec des sels, une nouvelle chemise et des bandages. Sinon, vous allez prendre froid et demain vous serez malade.
Louis fixa sa fiancée avec émotion et se laissa porter par les deux inspecteurs jusqu’au matelas.
Le père Bideau à moitié endormi ronchonna :
— Quel tintamarre faites-vous donc ? Le coq n’a pas encore chanté ! Z’êtes pires qu’à l’hospice ici.
Un rire amusé lui répondit. Claire s’agenouilla près du vieil homme et vint caresser son front.
— Rendormez-vous, monsieur Bideau. Je vous promets que Louis ne vous dérangera plus.
— Cette jeunesse, murmura le vieil homme presque assoupi… elle est toujours en agitation !
Adossé à deux énormes oreillers, le luthier tenta une nouvelle fois de dégrafer son bandage. Il ne sentait plus aucune douleur et voulait vérifier que la plaie n’était plus là. Mais ses doigts tremblaient, à la fois de fatigue, d’appréhension et d’émotion. Claire sourit et l’aida de son mieux, déroulant le linge qui entourait le ventre de son fiancé. ...
... Lorsqu’enfin le tissu céda la place à la peau, la jeune fille ne put que constater que l’entaille recousue la nuit d’avant par le médecin de Brioude avait totalement disparu.
— Mais comment est-ce possible ? demanda-t-elle à Louis.
— Votre mère m’a donné de quoi soigner ma blessure.
— Quoi ? Que dites-vous ?
— Je vous expliquerai en détail demain. Sachez seulement que la magie de la verveine a toujours grand effet sur moi. Grâce à votre maman.
— Quelle magie ? demanda Cabet.
— Et qu’est-ce que la verveine vient faire dans cette histoire ? interrogea Charpin.
Le luthier sourit.
— C’est un récit trop long pour vous le conter maintenant. Mais grâce au grimoire de Marie et aux recommandations de Rose Dupuy, la mère de Claire, me voici rétabli de la blessure que le sorcier m’avait faite.
— Ne me dites pas que vous avez tenté un sortilège magique !
— Non, monsieur Charpin, je n’ai fait qu’appliquer sur moi la verveine de notre tisane. Verveine qui a guéri ma blessure.
Claire passa la main sur le ventre du luthier :
— Incroyable ! On dirait que jamais on ne vous a blessé… Il n’y a même pas de cicatrice.
— La magie de votre mère est puissante, ma chérie. Et n’oubliez pas que cette plante m’a déjà sauvé autrefois ! À présent, je crois que je vais pouvoir dormir. La douleur a totalement disparu et je ne vais pas vous retenir ici plus longtemps ni vous accompagner dans votre chambre, même si cette perspective me serait douce au possible. Autant pour échapper aux ...