La révélation - Histoires de Sexe

La révélation

... sage, presque prude, se transformait sous mes yeux en femme très libérée. Trop pour moi. Je me suis soudain senti ridicule, le sexe à la main à assister au triomphe de Jean-Pierre le quadra écolo. Je suis remonté dans la chambre, la tête vide. Je me suis tourné et retourné dans ce lit, prêt à m’habiller et à partir. J’allais le faire quand je les ai entendus remonter.

— Tu étais où ?
— J’avais trop chaud, en plus tu n’arrêtais pas de ronfler alors je suis descendue discuter avec JP.
— Eh bien, ça doit faire un moment, je suis réveillé depuis une bonne heure.
— Oh tu sais bien qu’on aime parler tous les deux. Si j’avais su, je serais remontée te chercher.
— …
— En attendant, j’ai encore chaud, puisque tu es réveillé, je vais prendre une douche, comme ça je pourrais peut-être m’endormir.
— Bah sinon tu n’auras qu’à aller discuter avec Jean-Pierre dans sa chambre… Il a sûrement encore des choses à te raconter.
— Décidemment, je ne sais pas ce qu’il t’a fait Jean-Pierre. Je croyais que tu étais devenu plus ouvert mais non. Tu n’es vraiment pas marrant tu sais. Allez, je vais me doucher car sinon on va finir vraiment par s’engueuler.

Et voilà. Elle était très forte. Elle m’avait ...

... encore mis dans ma peau du fautif. Eh bien ma belle, tu veux que je sois plus ouvert. D’accord. J’ai compris la leçon. Et je vais te le montrer dès le réveil.

Au réveil en effet, je descendis déjeuner le premier. Les amants me rejoignirent alors que je finissais mon café. Je leur annonçai que je repartais chez ce qui était encore « chez nous » en ville. Elle en fut surprise. Lui cachait mal sa joie. Elle me suivit jusque dans la chambre où je rangeais (faussement) calmement mes affaires.

— Tu peux m’expliquer.
— Bien sûr, j’ai bien réfléchi cette nuit. Effectivement, je ne suis pas marrant et je te pollue un peu l’existence en ce moment. Alors, comme je pourrais encore ne pas être dans l’allure aujourd’hui et ne pas accrocher à vos passionnantes discussions, je m’éclipse discrètement. Passe une bonne fin de week-end.
— Mais, mais enfin… je ne comprends pas…
— Tu comprendras… plus tard… si tu le souhaites… allez… passe un bonne fin de week-end et discute bien.
— Chéri, je ne voulais pas te faire de mal.
— Mais tu ne m’as pas fait de mal. Tu m’as juste fait réfléchir. Au fait, le week-end prochain, je te laisse le choix. Moi je serai… chez nous.
— …

Je partis sans me retourner.