Trahisons, ou le Retour de la Grande (11) - Histoires de Sexe

Trahisons, ou le Retour de la Grande (11)

... femme victorieuse dans un effort de fairplay, avant d’enfoncer le bâton dans le cul de l’autre, sous les applaudissements de l’assistance.

- Laisse-moi mourir, maintenant, finis ta job, reprit la sodomisée d’une voix éteinte. Je ne vaux plus rien, dorénavant. T’as gagné sur toute la ligne.

- C’est pas un meurtre, c’est un combat, où on a toutes les deux triché. Maintenant relève-toi. Tu as bien combattu. Nous reparlerons de tout ça plus tard.

C’est sous les applaudissements qu’Evnika se releva lentement, aidée de son adversaire. Titubante, elle regagna ses appartements accompagnée de deux supporteuses et de Tyranny. Sophie se tenant à ses côtés, Alicia fit de même, non sans avoir salué l’assistance d’un modeste sourire.

Dans l’esprit des deux pugilistes, l’heure allait être au bilan. La blessure infligée à Alicia était somme toute superficielle. Celle d’Evnika, bien que morale, était dévastatrice. Dans sa position de soumission sur le tatami, la carapace enveloppant son cœur avait de nouveau été secouée, mettant en évidence les fissures qui s’y étaient formées. Fissures que son orgueil blessé cherchait cependant à colmater rapidement.

Pour les filles du harem, toutefois, le party, qui s’étira toute la nuit durant, ne faisait que commencer. Elles étaient toutefois conscientes qu’elles devaient en profiter au maximum, Evnika devant très bientôt déverser sur son harem l’amertume de sa cuisante défaite.

Bercée par les doux et affectueux mouvements de massage ...

... qu’à sa demande Tyranny lui prodiguait, Evnika se sentait malgré tout secouée dans une tempête d’émotions. Colère, tristesse, sentiment d’abandon et frustration décantaient lentement à l’unisson dans son esprit en pleine contradiction. Ce qui couronnait le tout, cependant, était cet intense et effroyable sentiment d’humiliation qui maintenant la dominait. Jamais, jamais dans ses trente ans d’existence la femme ne s’était trouvée dans une position de soumission, non seulement vaincue dans un combat qui se voulait inégal au départ, mais réduite à la merci d’une autre femme, en l’occurrence sa propre prisonnière, sa captive, son dernier trophée. Et, comme pour en rajouter davantage, c’est tout son harem, toutes ces filles qui lui étaient depuis toujours dociles et assujetties qui avaient été témoins de cet extrême abaissement.

La présence de Sophie et d’Alicia était responsable des changements qui s’opéraient dans sa vie, comme dans le harem qu’elle s’était bâti, et elle en était consciente. Mais qu’est-ce que ces deux filles avaient en commun, qu’elle n’avait pas ?

À bout de forces mentales, la femme se rassit dans son lit et, éclatant en larmes, se jeta dans les bras de sa co-dominatrice :

- Je suis une femme finie, Tyranny ! Ma vie est un lamentable échec ! Tout ce que j’ai entrepris, tous mes projets se sont effondrés tour à tour. Je n’aime personne et personne ne m’aime ! Toute ma vie…, cette quête de bonheur…, quelle saleté, au bout du compte !

- Ça va aller, ...