Les hommes sont des salauds
Datte: 10/10/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
extracon,
piscine,
Collègues / Travail
collection,
intermast,
Oral
pénétratio,
extraconj,
Auteur: Mamadou, Source: Revebebe
... Ce type était âgé et paraissait respectable. Comment deviner ? Pas de geste équivoque ni de mot déplacé. Rien ne laissait présager qu’il en pinçait pour moi.
Le jour où il se découvrit, cela faisait plusieurs jours qu’on ne l’avait pas vu, il pouvait être 13 h 30 tout au plus, c’était un moment creux, j’en terminais avec l’unique client. Aïssatou était en train de se faire les ongles ; elle fit fissa pour ranger son bataclan.
Le chef salua, traversa la salle et alla s’enfermer dans son bureau, on le voyait à travers la paroi vitrée. Ma collègue me rappela à l’ordre.
— Vas-y, c’est le moment.
Elle savait mon problème personnel et m’encourageait à sa manière. Je me décidai donc.
— Chef, je peux vous déranger une minute.
— Bien sûr Annie, que puis-je pour vous ? répondit-il aimablement.
— J’ai besoin de trois billets pas chers pour mon mari, ma fille et moi-même.
— Ah ça… vous connaissez les consignes d’en haut…
— Oui chef, mais il me les faut et je pensais que vous pourriez peut-être considérer ma requête…
Je me doutais qu’il me faudrait ferrailler dur, je n’avais aucun droit ; imaginez : contrat local, mi-temps, faible ancienneté, tout plaidait contre moi mais je savais que le chef d’escale avait de la marge de manœuvre, j’étais bien placée pour connaître.
— Bon, je vais essayer pour vous faire plaisir… consentit-il en laissant mourir sa phrase tergiversant à me livrer la suite.
Puis se ravisant soudain, il lança dans un souffle :
— Et vous, ...
... vous me feriez plaisir ?
Son expression et le ton donnaient une connotation particulière aux propos, que j’interprétai comme une invitation paillarde.
De prime abord, la chose me choqua. Pas longtemps…
Dois-je avouer ? Autant être honnête, j’ai réalisé que si on en venait là, c’était gagné. Trois billets d’avions valaient bien un effort quitte à écarter les cuisses ; c’était pas la mer à boire. Je me savais garce et en plus, je me découvrais pute.
— Bien sûr chef, tout ce que vous voudrez, minaudai-je la bouche en cœur, grasseyant plus qu’il n’était besoin, voulant signifier que j’étais réellement prête à tout.
Je suis sûre qu’il avait parfaitement compris, pourtant.
— C’est vrai, vous seriez d’accord.
— Oui chef, confirmai-je déconcertée.
Était-ce du lard ou du cochon ? Je commençai à être mal à l’aise.
— Vous voulez dire que vous êtes d’accord pour faire l’amour avec moi ? renouvela-t-il encore en rajoutant une couche.
Là, il commençait à me gonfler.
— Euh… oui.
— Dites le, dites que vous êtes d’accord pour baiser avec moi.
« Bordel ! Qu’est-ce que c’est que ce cirque ? » me demandai-je en tirant un nez pas possible. Cela devenait humiliant mais je n’avais plus le choix et ne pouvais plus reculer. L’enjeu me tenait trop à cœur.
— Je suis d’accord pour… baiser… avec vous, articulai-je en faisant effort.
Lui prenait de l’assurance, je sombrais dans la perplexité et le désarroi. Dès lors, la prostitution me parut une activité infiniment ...