1. Du bain chaud à la douche froide


    Datte: 08/10/2019, Catégories: fh, bizarre, douche, fsoumise, fdomine, hdomine, massage, pénétratio, jeu, sm, attache, BDSM / Fétichisme portrait, fsoumisah, jeux, Auteur: Eric Grand, Source: Revebebe

    Le long et fin serpent blanc glisse silencieusement sur la couverture. Chacun de ses anneaux vient immobiliser davantage sa proie consentante. Prise dans cet étau de corde qui l’enserre tel un muscle constricteur, Nathalie abandonne sa plastique au lien de coton.
    
    — Tu as mal ? Ce n’est pas trop serré ?
    
    D’une voix tranquille, Nathalie me conforte dans ma tâche :
    
    — Ne crains rien, serre, et serre encore. Pour l’instant je suis submergée par la honte de ma conduite, par la folie de mon acte. Mais lorsque ma culpabilité sera passée, lorsque l’autre Nathalie va se réveiller, alors il faudra que tes liens sachent me contraindre sans pitié.
    
    Il y a encore peu, un tel discours m’aurait laissé perplexe. Mais maintenant que je connais mieux Nathalie, je sais comment interpréter son propos. J’ai vu à l’œuvre cette étrange dualité qui cohabite en elle et le paradoxe relationnel que cela peut générer. Comme s’il existait une gentille et une méchante Nathalie. Je pense que ceci explique la raison d’être de son jeu sexuel aux règles si particulières, c’est une manière de canaliser son côté sombre. Cependant, et je l’ai constaté à mes dépens, le canal n’est pas à toute épreuve. En certaines circonstances la digue du raisonnable peut être submergée par le flot de la perversité.
    
    Je reviens au moment présent et délaisse les pensées qui trottent dans ma tête. Elles ne doivent pas me faire oublier la mise en garde de la gentille Nathalie, celle qui est allongée devant moi.
    
    — ...
    ... Merci de ton avertissement. Excuse-moi si c’est un peu inconfortable, mais cette nuit tu dormiras dans une prison de cordes, sans espoir de libération.
    
    La Nathalie de lumière me répond avec malice :
    
    — Si ce que tu dis est vrai, alors je passerai la nuit la plus délicieuse de ma vie.
    
    Mais dans son coin, la Nathalie de l’ombre complète tout doucement, juste pour elle-même :
    
    — Mais si tu te trompes, peut-être passeras-tu la pire.
    
    Le silence s’installe à nouveau dans la chambre. Seuls restent perceptibles les petits frottements qui accompagnent chaque morsure de la corde dans la chair de sa captive.
    
    Un long moment plus tard, presque aussi discrètement qu’une chute de neige nocturne, le blanc coton a entièrement pris possession de sa prisonnière. Bien avant ce moment, Nathalie avait renoncé à son corps, elle avait laissé ses yeux se clore, elle s’était endormie.
    
    — Éric…
    — Éric !
    — ÉRIC !!!
    — Hein… quoi ? ah, c’est toi…
    — Détache-moi, je dois aller aux toilettes
    — Oui… heu… Non… Oui, c’est ça, non
    — Mais qu’est-ce que tu racontes ? Dépêche-toi où je vais saloper tout le lit !
    — Alors… heu… laisse-moi réfléchir…
    — Quoi ? Et pendant que tu réfléchis, moi je vais PISSER AU LIT !!!
    — Tu n’aurais pas pu me réveiller avant que ce soit une telle urgence ?
    — Non, mais tu te fous de moi ? Tu me ligotes vicieusement en compressant ma vessie et après tu viens me dire que c’est de ma faute ?
    — Hein… mais… je n’ai pas voulu te compresser la… la vessie…
    — Alors il ...
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