1. Sophie apprend à satisfaire


    Datte: 02/10/2019, Catégories: ff, fplusag, jeunes, soubrette, massage, Oral init, initff, Auteur: Bao, Source: Revebebe

    Sophie venait d’arriver dans la gare de cette banlieue verte et riche, se dirigeant à petits pas vers la sortie, ses jambes légères gainées dans ses plus beaux bas, sa taille serrée dans son imperméable brun, un chapeau recouvrant ses cheveux roux et ses yeux bleu profond.
    
    C’était la première fois qu’elle revoyait la campagne depuis qu’elle était partie en ville, à quatorze ans, pour être placée dans la maison de Madame la Baronne. C’était une des meilleures familles du lieu, menant grand train dans leur hôtel, avec une importante domesticité, mais une discipline de fer, surtout pour les jeunes bonnes comme elle. Car Madame la Baronne sélectionnait elle-même ses pupilles et s’assurait à la fois de la qualité de leur formation et du sérieux de leur morale. Selon elle, il fallait les deux pour avoir une domestique compétente et fiable.
    
    Sophie avait donc appris soigneusement son métier, d’abord faisant les lits, les planchers et astiquant les cuivres, grimpant peu à peu jusqu’à devenir la bonne attitrée de Madame la Baronne, chargée de son service exclusif.
    
    À l’office, malgré la sévérité de la maison, elle avait quand même découvert les manières lestes de la ville et les mœurs relâchées de la domesticité. Une classe sociale à part, faite d’hommes et de femmes jeunes sur qui certains airs de la haute avaient déteint, mais qui vivaient le plus souvent dans une instabilité de Bohémiens.
    
    Mais après quatre ans, Madame la Baronne était décédée subitement d’un infarctus. Il ...
    ... apparut vite que son fils et sa belle-fille, à qui revenaient l’hôtel familial, n’avaient nul besoin des services de Sophie. Mais Monsieur le Baron la recommanda à un de ses amis, le Capitaine, dont la femme cherchait justement une jeune domestique bien formée pour son service et sa compagnie.
    
    -oOo-
    
    Et la voilà quelques jours plus tard, avec son baluchon, sur le quai de l’omnibus à attendre qu’on la conduise vers sa nouvelle maison. Elle voit s’avancer vers elle un homme habillé en chauffeur, guêtres noires et casquette, la quarantaine solide, le visage carré et hâlé, aux traits forts. Il la regarde de haut en bas en ayant l’air de ne pas penser grand-chose en s’approchant d’elle.
    
    — C’est toi la nouvelle bonne ?
    
    Et sans même attendre son balbutiement de réponse, il se saisit de son sac et lui montre de la main une Hispano-Suiza traction avant noire, dont il ouvre le coffre, avant de grogner :
    
    — Assieds-toi à l’avant à côté de moi et ne touche à rien !
    
    Sophie ne se le fait pas dire, serre son sac de tapisserie sur ses genoux et n’ose même pas appuyer son dos sur le siège.
    
    Sa nouvelle maison est une belle villa dans un vaste jardin, au train de vie bien plus confortable et détendu que l’ancien austère hôtel particulier dans lequel vivait Sophie. Le personnel, bien que plus réduit, est plus que suffisant pour servir le Capitaine et sa femme.
    
    Il y a le chauffeur, André, qui fait aussi l’homme à tout faire et supervise le domaine ; un majordome, M. Pierre, ...
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