L'invitation - Histoires de Sexe

L'invitation

... embarras ! Tu vois le tableau ?
— Oui, j’imagine l’ambiance.
— Fort heureusement, cela n’arrivera pas ! Connaissant la pudeur légendaire de mon amie Carole, jamais elle n’oserait se lancer dans une telle aventure !
— J’aurais surtout très peur de perdre mon job.
— Je te connais bien… Même en dehors du travail, tu en serais incapable… N’ai-je pas raison Carole ?
— Si, c’est vrai, en général, je suis assez discrète.
— Et même en particulier, ma chère ! insiste Estelle.
— Ne sois pas aussi affirmative… Tu ne connais qu’un aspect de ma personnalité… Je pourrais te surprendre !
— Ah bon !
— Oui, Estelle. Ne t’a-t-on jamais dit : méfie-toi de l’eau qui dort, fanfaronne vertement la blonde.
— Vantarde ! Je te mets au défi !
— Quand ?
— Pourquoi pas maintenant ?
— Chiche !…

Nul ne sait si ce sont les effets euphoriques du vin blanc, l’esprit de contradiction ou une extravagante vantardise mais Estelle et Jeanne sont stupéfaites quand Carole se lève de table en s’exclamant :

— Eh bien, vous allez voir !…

Et elles l’observent, s’éloignant en direction des toilettes, dans sa minijupe en jeans moulant un joli postérieur au galbe parfait prolongé par de fines jambes bronzées. L’une et l’autre ne peuvent s’empêcher d’admirer cette sensuelle silhouette et d’admettre intérieurement son incontestable sex-appeal. Jeanne, sous le charme, s’émeut d’en être troublée et Estelle, vive comme l’éclair, remarquant sa réaction, lui dit sur un ton goguenard :

— La ...

... trouverais-tu séduisante ?

Légèrement gênée par la spontanéité et la véracité de la question, Jeanne ne peut masquer cette évidence et lui répond franchement :

— Oui, je ne peux le nier… Indiscutablement, elle est belle et prodigieusement sexy !
— C’est bien mon avis ! Moi aussi, je la trouve craquante !… et de son air malicieux, elle ajoute aussitôt : Et encore, toi, tu n’as rien vu. Moi, une fois, à la piscine, j’ai pu l’observer en maillot deux-pièces et là, elle est réellement éblouissante.
— Ah oui, éblouissante… répète-t-elle, confuse. Cela ne m’étonne pas !

À cet instant, leur échange est interrompu. Elles voient la porte des toilettes s’ouvrir et Carole apparaître, un sourire provocateur et victorieux sur les lèvres. Son chemisier, dans une demi-transparence, affiche la nudité de son buste : elle a enlevé son soutien-gorge. Ses seins, plutôt menus, et surtout ses aréoles sont tout à fait visibles sous la fine soie écrue. Et, jouant la désinvolture, l’œil provocateur, elle revient prendre sa place à la table en s’exclamant :

— Alors mesdames… Avez-vous vu ?
— Oui, confirme Estelle. Il faudrait être aveugle ! C’est d’une audace ! Jamais je ne t’aurais crue capable de cela !… Tu es culottée, quand même…
— Culottée ! C’est plutôt l’inverse !… Je ne me suis pas contentée d’enlever le haut ! précise Carole en tapotant son sac pour signifier un contenu insolite.
— Oh ! Tu n’as pas… Tu as aussi… et Estelle, médusée, ne termine pas sa phrase.
— Mais si, ma belle ! Vous ...