Aveu - Histoires de Sexe

Aveu

... ton inquiet.
— Je n’ai plus le droit de te regarder ? répliqua-t-il.
— Si, si, bien sûr, excuse-moi, dit-elle en se retournant avec un grand sourire ravi.

Il se demanda un instant si… oui, il fallait qu’il le fasse. Il inscrivit cela dans sa mémoire en hochant la tête puis détourna enfin les yeux de la jeune femme et se replongea dans son livre. Deux heures plus tard, Élodie était de retour chez elle et elle dormit merveilleusement bien.

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Mercredi, son jour de repos, Élodie passa son test sanguin mais ne vit pas Gilles car celui-ci n’était pas disponible. Dimanche, Élodie déjeunait avec ses parents. Ils ne se virent donc qu’à quinze heures. Après des retrouvailles simplement amoureuses, Gilles lança :

— Élodie, j’aimerais que tu viennes mardi soir pour une séance de jeu.
— Mardi soir ? s’exclama Élodie. Mais Gilles, ce n’est pas mon jour de congé et je travaille le lendemain.
— Je sais bien, dit-il. Seulement, ça sera un peu différent. Personne ne te touchera et tu ne feras rien, sinon regarder en silence.
— Ah bon ? Mais… ça ne peut pas se faire un autre jour, un jour où je peux dormir le lendemain ?
— Non, c’est… un anniversaire, alors ça ne peut pas se faire à un autre moment. D’ailleurs, à ce propos, quand es-tu née ?
— Tu ne le sais pas ? s’étonna Élodie. Pourtant, c’est indiqué sur ma carte d’identité !
— J’ai oublié de regarder, avoua Gilles.
— Mon anniversaire est dans un mois et deux jours, répondit Élodie.

Gilles se félicita ...

... intérieurement de lui avoir demandé. Il allait devoir réfléchir sérieusement à quoi faire ce jour-là.

— Ne prévois rien, lança soudain Élodie. Tous les ans je fais une fête chez moi. Mes amis gardent toujours ce jour. Je fais tout moi-même.
— Je suis invité ? demanda-t-il.

À la moue que fit Élodie, il sut immédiatement qu’il n’aurait pas dû demander car son refus évident lui fit mal.

— Ne m’en veux pas, dit Élodie, mais mes parents seront présents.
— Et alors ? dit Gilles sans comprendre.
— Et alors ils étaient au restaurant avec moi et tu n’es pas spécialement passé inaperçu. Ils te reconnaîtront forcément et je ne tiens pas à les perdre ni à gâcher ma fête. En plus, tu as onze ans de plus que moi. Mes parents détesteraient.
— Donc, si je comprends bien, tu ne comptes jamais me présenter à eux.

Voilà qui clarifiait les choses. Pour elle, il était un maître et rien d’autre. Si elle prévoyait une relation longue, elle aurait déjà conclu qu’elle devrait choisir entre ses parents et lui. Peut-être avait-elle déjà fait ce raisonnement et choisi sa famille. Avait-il le droit de lui en vouloir ? Probablement pas.

— Tu sais, mon père accepterait mais pas ma mère et je m’entends bien avec elle. Je ne veux pas perdre son amour, tu comprends ?
— Oui, mentit Gilles.

Il détourna les yeux, déçu. Élodie lui posa une bise sur le front avant de se lever et de rester debout devant une fenêtre à regarder la rue. Gilles était autant perdu qu’elle dans ses pensées. Fallait-il ...