1. L'âge adulte de la madone


    Datte: 01/10/2019, Catégories: ff, fplusag, Oral portrait, Lesbienne Auteur: Ortrud, Source: Revebebe

    ... femme. En me léchant, elle répétait sans arrêt « c’est bon, c’est trop bon », puis voilà, de temps en temps, on se broutait un peu mais presque en copines. Moi, je pensais que vu ses piques elle était amoureuse, mais non, elle voulait seulement qu’on s’amuse ensemble, elle voulait savoir ce que c’était une femme avec une autre femme, ça la travaillait. Je la vois de temps en temps, elle a eu trois enfants, elle est bientôt grand-mère, ça a marché pour elle.
    
    Quand j’ai eu mon CAP de boulanger, y avait pas beaucoup de femmes à l’époque, je suis partie travailler dans un hôtel à Cannes, j’ai appris la pâtisserie avec une fille extra, belle comme le jour et saine, sportive, intelligente, et pas gouine pour deux sous. Elle m’a pas donné de plaisir mais de mes mains, elle a fait des trésors. Et puis voilà, maintenant, je suis à mon compte, j’ai cinquante ans, je baise ma commise qui en a 25, en ménage avec un flemmard, elle préfère de beaucoup baisser sa petite culotte avec moi. Et puis aujourd’hui, on est plus tranquilles ; tout le monde le sait que je suis lesbienne et y a même des petites clientes qui aiment bien se faire faire une petite langue, jupe levée, culotte baissée, dans l’arrière-boutique.
    
    Je suis toujours pas jolie, un peu moins maigre, pas plus de poitrine, mais je suis toujours propre comme un sou neuf. Et ça, ça leur plaît aux petites bonnes femmes, comme quand j’avais vingt ans. Quand il y a du monde dans la boutique, ça papote, ça lance des petites ...
    ... pointes, des allusions et souvent on rougit un peu en cherchant la monnaie.
    
    Les hommes sont gentils, parce que ce ne sont que des copains. Il y a un couple rigolo qui habite le quartier, Agnès, ravissante, pleine, intelligente, bien faite et Victor, son compagnon, un grand diable qui aime le bateau, il a un beau barlu à Palavas. C’est vrai qu’Agnès, je l’ai eue un après-midi dans mon lit, vous imaginez pas ce que c’était de la déshabiller ; elle était rouge de confusion, et toute impatiente. On a fait des choses toutes simples, on s’est donné du plaisir, beaucoup, jusqu’à plus en pouvoir ; je la revois toute décoiffée, avec des gouttes de transpiration et ses beaux seins tout pointus. Après, elle m’a dit quelque chose de chouette :
    
    — Tu es le plus meilleur garçon que je connaisse et en plus tu es une fille. Victor est au courant, ça le gêne pas.
    
    Quand ils viennent à la pâtisserie, il me fait la bise et puis, il attend sur le trottoir, des fois qu’on aurait quelque chose à se dire, entre filles. Ça arrive, d’ailleurs, s’il n’y a pas de monde, on parle des nanas, des jeunes.
    
    Maintenant, il faudrait pas croire que je pense qu’à ça. Je vous le raconte parce que je comprends que ça vous… plaît, mais je mène ma barque aussi en travaillant beaucoup et là, plus question de penser aux petits minous.
    
    J’ai jamais revu ma belle-mère, ni mon père, je sais pas s’ils sont encore en vie. De temps en temps, même assez souvent, Mathilde vient à la boutique, elle s’assied, on bavarde, ...
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