Désespérée
Datte: 14/03/2018,
Catégories:
fh,
69,
pénétratio,
Auteur: Bertrand d, Source: Revebebe
... connaît pas.
Nadège et François se sont éloignés, retirés dans une chambre pour discuter. Chacun prend des nouvelles de la santé de l’autre. Puis, le frère demande :
— Et tu débrouilles, toute seule avec ta fille ?
— Oui, nous avons un petit appartement et vivons tranquilles toutes les deux.
— Nadège, ne me raconte pas d’histoires. Nous vivons avec deux bons salaires et nous ne pouvons faire des folies. Or toi, avec ton emploi à temps partiel… Ne me dis pas que…
Nadège éclate en sanglots et se réfugie dans les bras de son frère. Puis elle lui raconte.
*****
Après que François ce samedi soir, lui a annoncé ça, elle n’a pas dormi de la nuit. Comment va-t-elle faire maintenant pour survivre ? Elle a même songé un instant à se suicider, mais elle laisserait la petite seule. Se tuer toutes les deux ? Non, ce n’est pas possible.
Le lundi, elle a amené sa fille à la crèche, sa voisine ira la chercher. Au travail elle a été distraite, songeant à sa situation. Dans une dizaine de jours elle n’aura plus de nourriture et devra en acheter. Mais avec quoi. Elle ne peut rogner sur les frais de garde et la nourriture de Myriam ni sur le loyer. Elle a étudié la gestion et sait calculer : il ne lui restera qu’une cinquantaine d’euros pour vivre tout le mois. C’est impossible. Mais comment faire ?
Sa mine triste a inquiété sa collègue au travail. Cette dernière lui a demandé si elle avait des ennuis. C’est la santé de ma fille qui m’inquiète lui a-t-elle répondu.
Le ...
... soir, elle calculait comment elle allait rémunérer la dame qui gardait Myriam. Un coup de sonnette l’a tirée de ses réflexions. Elle est allée ouvrir avec sa fille dans les bras. C’était sa copine qui s’inquiétait pour la santé de l’enfant. Mais voyant la petite rire, elle a immédiatement compris la raison de sa mine inquiète.
— Tu n’arrives pas à joindre les deux bouts, lui dit-elle.
— Oui, ce mois-ci, j’ai quelques soucis.
— Je sais ce que c’est. Quand j’ai débuté, j’étais comme toi. Puis, j’ai trouvé une solution.
— Laquelle ? Faire la pute ? Non, merci, je n’en suis pas à ce point-là.
— Je ne me prostituais pas, j’avais deux hommes d’une cinquantaine d’année qui m’aidaient à boucler mes fins de mois. Des types vraiment gentils. Maintenant que je suis mariée, je les ai quittés, et pourtant ils voulaient que je continue avec eux, mais j’ai refusé, j’aime trop mon mari.
— Je ne me vois pas coucher, même qu’avec un seul type, pour de l’argent.
— Tu sais, ce sont généralement des hommes bien, à qui leurs femmes refusent de se laisser baiser. Avec moi, ils étaient très vite satisfaits, ils veulent surtout parler, se confier.
— Et comment les as-tu rencontrés ?
— Au boulot. Généralement ils tardent à la caisse, cherchent à te parler. Si tu es aimable avec eux, ils te proposent de te payer le restaurant. Et là, ils te font la proposition. D’ailleurs, je n’en ai accroché qu’un, et c’est lui qui lui a donné mes coordonnées à l’autre. Bon je te laisse, mon mari va rentrer. ...