1. Désespérée


    Datte: 14/03/2018, Catégories: fh, 69, pénétratio, Auteur: Bertrand d, Source: Revebebe

    ... apprendre comment lui donner du plaisir. Mais c’est la catastrophe, elle se souviendra de sa nuit de noces !
    
    Le lendemain, il s’est levé souriant, lui avouant qu’il ne se souvenait pas comment il avait fini la nuit. Folle de colère, elle lui avait donné tous les détails. Et c’avait été leur première dispute.
    
    Pas de voyage de noces, les récoltes ne permettent pas de s’absenter. Il est vrai que Bernard possède de grandes terres, ce qui avait influencé un peu la décision de l’épouser. Et comment il avait raison, son frère François ! C’est bien un rustre, inculte, ivrogne et égoïste. Au lit, une catastrophe. Il fait l’amour quand il en a envie. Il lui dit simplement : « ce soir on baise ». Elle soit se coucher, ouvrir les cuisses et il la besogne quelques minutes, puis bascule sur le côté et s’endort sans même se laver.
    
    Pour satisfaire son mari, elle a accepté de lui faire un enfant. Elle aurait préféré attendre un peu, mais lui se voulait un homme comme ses collègues. La naissance de Myriam n’a rien arrangé. Il n’est venu qu’une fois à la maternité, déçu qu’elle n’ait pas été capable de lui faire un garçon.
    
    Aujourd’hui elle est à bout. Sans l’attendre elle commence à manger. C’est une faute impardonnable ici, jamais une femme ne prend son repas avant son mari.
    
    Il arrive enfin vers deux heures. Nadège a débarrassé la table, ne laissant que son couvert. Titubant, il la réprimande, elle répond, il l’insulte. Et là, surprise, elle se met à crier plus fort que lui, ...
    ... lance les casseroles par terre, jette la nourriture dans l’évier.
    
    — Fous le camp, et que je ne te voie plus, lui crie-t-il, et prends ta bâtarde.
    — Je pars, et tu ne me reverras plus.
    
    Elle prend sa fille dans les bras, claque la porte, monte dans la R5 et part chez ses parents dans le village voisin. Elle va leur avouer l’échec de son mariage.
    
    La pluie tombe toujours avec la même intensité, les essuie-glaces ont peine à chasser l’eau du pare-brise. Heureusement qu’il n’y a qu’une quinzaine de kilomètres. Dans la plaine grise, on ne distingue que les poteaux télégraphiques le long de la route. C’est le seul repère. Elle roule lentement, à des moments la nappe efface tout, route, bordures. Elle avance au hasard. Et brutalement, la voiture part sur le côté, elle glisse un peu dans le fossé. Le moteur noyé cale. Le véhicule penche un peu, rien de dangereux. Mais que faire ? Elle ne peut sortir sous la pluie, laisser sa fille seule dans sa coque. Pourvu que quelqu’un passe par là ! Et pas d’habitation à proximité. Le ciel s’obscurcit de plus en plus, aucune circulation, elle est perdue. Sa fille va mourir de froid et elle aussi peut-être. Heureusement qu’elle la nourrit au sein.
    
    Il est cinq heures, il fait nuit, et toujours rien. Elle tente d’allumer les phares, ils fonctionnent. Ils ne tiendront pas longtemps, mais au moins on me verra si quelqu’un passe.
    
    Un choc contre la carrosserie la tire de sa torpeur. Elle baisse la vitre, un homme est là.
    
    — Monsieur, je ...
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