Les filles d'Artémis (1)
Datte: 26/09/2019,
Catégories:
Divers,
Auteur: Orchidée, Source: Xstory
... Admète que ton envol. Au moins, son désir d’un homme la retient de dénoncer votre absence, l’alerte n’as pas été donnée au palais de Kastanas.
– Sans doute devrais-je m’en satisfaire, soupira Hélène adossée à un hêtre, le regard perdu dans ses pensées.
– T’en satisfaire ? Assurément non, susurra la déesse dont le souffle brûla la gorge de la princesse. Malheureusement, tu n’as d’autre choix que de t’en contenter. Je suis ton alliée dans cette aventure, laisse-moi adoucir ta solitude. Je peux prendre l’apparence d’Hermia si tu le souhaites.
Le regard d’Hélène refléta un intérêt sincère pour les formes légères, les petits seins tendus aux pointes orgueilleuses, la toison délicate semblable à un épais duvet. Elle dénoua l’attache de sa tunique, le lin glissa sur sa chair dénudée.
– Et me priver ainsi du plaisir de la découverte ? Allons, tu savais me séduire avec la physionomie d’une nymphe naïade, tu sauras m’aimer de même.
Emportée par son appétence, Artémis mordilla le lobe de l’oreille sous les cheveux noirs en corolle puis savoura le sel de la peau du cou fin à la poitrine orgueilleuse. Elle couvrit de baisers suaves un sein dont l’insolente réaction l’enchanta.
– Hummm… gémit Hélène.
Soucieuse de répondre à l’invite ainsi formulée, elle délaissa la poitrine pour glisser un doigt à l’orée de l’intimité moite. Un second soupir ravit Artémis avide de savourer la chair livrée à son attention. Les narines palpitantes des effluves charnels prononcés, elle ...
... poussa son avantage.
– Je veux tout posséder de toi, gémit-elle, cherchant un assentiment dans le regard d’Hélène brûlante de fièvre.
– Fais-le, gronda la princesse.
Le nez dans la toison sombre, la déesse déposa un baiser sur le calice dont la senteur épicée flatta ses sens. À peine surprise de son propre désir, elle investit le sillon afin de déglutir le miel amer avec avidité, heureuse d’accomplir une fois encore le rituel dont les dramaturges en accordaient la genèse aux nymphes gardiennes de la nature parmi lesquelles elle choisissait ses amantes.
Mais Artémis n’aimait nulle autre qu’Hélène en cet instant. Attentive aux moindres soubresauts du corps impudique livré sur l’autel de leur plaisir, elle laissa libre cours à sa passion. Le parfum de son amante l’entêtait, sa saveur l’enivrait. Le ravissement de l’Amazone, la fierté de se savoir à l’origine de sa félicité, rien ne lui manquait.
Désireuse de donner autant que de recevoir, Hélène repoussa la déesse de la chasse malgré l’impérieux besoin de se laisser aller.
– Attends, éructa-t-elle fébrile. Viens.
Artémis, le regard perdu dans celui de son amante, livrée en confiance à ses caprices, se laissa guider dans un étrange enchevêtrement. Les cuisses entrecroisées avec naturel, les conques se cherchèrent, s’effleurèrent puis se pressèrent, les fluides se mêlèrent. La sensation particulière les surprit dans ce face-à-face improvisé, chacune confrontée au désir de l’autre.
Les corps incapables de ...