Partage - Histoires de Sexe

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... conseilla-t-il. Il est deux étages en dessous. Si tu y vas le matin, pas besoin de prendre rendez-vous.
— Il y a quoi, à l’appartement 282 ?
— Un psy, indiqua le chef.
— Je vais bien, assura-t-elle.
— Je ne t’ordonne pas d’y aller. Je te le conseille. Tu as subi des moments très difficiles ces derniers temps. Tu affiches un sourire permanent mais j’ai la nette sensation qu’il est feint.
— Je t’assure que…
— Je pense que tu es convaincue d’aller bien, précisa-t-il. C’est justement pour ça que tu devrais aller le voir.

Alhya fronça les sourcils. Après tout, que risquait-elle à aller lui parler ?

— Tu te plies en quatre pour nous. Tu montres un immense respect. Tu nous sers sans jamais nous déranger. 314 m’a dit que tu prenais le temps d’y réfléchir. J’approuve. Un psy pourrait t’aider à avancer. Je veux vraiment ton bien-être.
— Est-ce qu’il va bien ? demanda Alhya.
— Qui ça ? 314 ? Pourquoi irait-il mal ?
— Le spécial à qui j’ai mis une balle dans la tête hier soir.

Le chef se figea puis souffla :

— Tu dois vraiment aller voir ce psy. Mais enfin ! Oui ! Il se porte comme un charme. Je me prends une poignée de balles dans la tête tous les soirs dans ce jeu où nos collègues nordistes sont bien meilleurs. Tu t’inquiètes pour rien. Il ronchonne mais tout va bien pour lui !
— Je m’en veux, admit Alhya. Je n’étais pas censée être là. C’est de la triche.
— Je suis d’accord avec le fait qu’il est essentiel que nos collègues nordistes nous connaissent et ...

... inversement. Qu’on fasse ces sessions à visage découvert nous permet de nous reconnaître en mission.
— Vous portez des masques, fit remarquer Alhya.
— Pas tout le temps. Nous réalisons de nombreuses missions d’infiltration en civil.
— Je l’ignorais, admit Alhya.
— D’où l’importance qu’on se connaisse. Sauf que réaliser des missions d’infiltration, les uns contre les autres, me semble contre-productif. J’ai remonté l’information. Ils prévoient de modifier les scénarios d’infiltration pour que nos visages soient modifiés. On pourrait même choisir.
— Même changer de sexe ? demanda Alhya.
— Pourquoi pas. Après tout, l’infiltration pourrait se faire par n’importe qui et les protecteurs pourraient eux aussi être n’importe qui.
— Ceci dit, même l’attitude des personnages virtuels est bizarre. Quand je me suis fait passer pour une infirmière, personne ne m’a arrêtée or les gens qui travaillent là savent que je n’appartiens pas à leur service. Et puis, si les protecteurs étaient en poste depuis quelques jours, ils tiqueraient en voyant une tête nouvelle.
— Intéressant, admit le chef. Je vais remonter tes remarques.
— Le spécial nordiste, il a eu des doutes parce qu’il m’a reconnue, n’est-ce pas ?
— Je ne sais pas. Nous n’échangeons pas sur ce sujet.

Alhya acquiesça. Elle en restait persuadée. Que ça soit justement celui avec qui elle avait interagi en tant qu’otage ne pouvait pas être une coïncidence.

— Est-ce que tu souhaites que je dorme avec toi ?
— Si je dors avec ...