1. Du sexe des anges


    Datte: 20/12/2025, Catégories: init, #premiersémois, fh, jeunes, amour, caresses, 69, Auteur: charly1970, Source: Revebebe

    ... amoureux, on est très inventif aujourd’hui ! s’exclame Charlotte.
    
    Tout le groupe part dans un grand fou rire. Après cette torpille incendiaire, j’aimerais qu’on m’oublie un peu, histoire de récupérer. Heureusement, d’une pirouette, Delphine accapare à nouveau l’attention des garçons et des filles en proclamant à la cantonade :
    
    — À qui le tour ?
    — Moi, moi ! crient de concert Charles-Edouard et Caroline.
    
    Ouf, je n’aime pas être au centre de l’attention, surtout quand je sens le rouge me monter aux joues. En tout cas, je suis rassuré, ces vapeurs orientales n’ont eu aucun effet immédiat sur moi si ce n’est le choc de la nicotine. Je fais signe à Delphine que j’aimerais y aller. Elle me sourit et ni une ni deux, ramasse ses affaires. Cet empressement et surtout son sourire un brin équivoque m’interrogent. Qu’est-ce qu’elle a encore derrière la tête ? Une fois dans la rue, elle me colle et d’un ton très câlin me demande de la raccompagner à pied jusque chez elle. Bien évidemment, je ne peux pas refuser une proposition aussi affriolante, même si je sais que mes parents vont une fois de plus se demander où je suis passé. Encore le syndrome « où est Charly ? » qui me poursuit. Bah, on verra bien ! Chaque chose en son temps. De toute manière, l’appart de Delphine n’est pas si loin. À peine cinq minutes.
    
    Pour moi, c’est cinq minutes de trop, car sur le chemin il semble que l’orient me joue des tours. Tout ce que je vois se détache sur un fond fluorescent, comme si ...
    ... derrière chaque chose on avait allumé un néon. C’est quand même fatigant et surtout inquiétant. J’en parle à Delphine qui me répond en rigolant :
    
    — Oh, c’est bon, Charly ! Ça va passer, t’es un grand garçon costaud.
    
    Mouais, mais en attendant, ça monte, ça monte. J’espère que ça va me passer avant la crise cardiaque. J’ai l’impression d’avoir des yeux de lapin albinos avec les pupilles complètement dilatées. Sérieux, pourvu qu’on ne croise personne. Je vais avoir du mal à tenir la moindre conversation.
    
    — Delphine, tu peux me dire si ce qui m’arrive se voit de l’extérieur ?
    
    Elle s’arrête, se retourne, m’observe en éclatant de rire.
    
    — Ah ouais, quand même ! Bien… Essaie de pas trop regarder les gens, ça pourrait les effrayer.
    
    Pour des paroles rassurantes, c’est raté. On continue notre chemin. Enfin, le hall d’entrée… Sauvé ! Je touche la terre promise. Delphine me propose de faire une pause chez elle avant de rentrer chez moi. Super, ça me permettra de reprendre mes esprits ! On appelle l’ascenseur. Les portes s’ouvrent, et là, c’est la cata ! Les parents de Delphine se retrouvent nez à nez avec moi. La gorge sèche, je bredouille un lamentable bonjour tout en regardant obstinément mes chaussures. Surtout, ne pas croiser leur regard !
    
    — Alors, Charles, toujours aussi timide ? m’interroge Mme Delacour.
    — Peut-être qu’il est timide, mais c’est un gentleman. Il est tard et Charles m’a proposé de me raccompagner jusqu’à la porte de ma chambre. Si c’est pas héroïque de ...