1. L'épicerie de la mère Meschpleck


    Datte: 10/12/2025, Catégories: Humour #nonérotique, #nostalgie, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... enfermée dans le kot’che.
    
    Quelques années plus tard, la plage n’est plus la même. La côte sauvage est devenue une réserve à touristes, les hôtels-building poussent comme les boutons d’acné sur la tronche des ados, il y a un flic à chaque coin de rue à veiller qu’on a bien mis un sou dans le zorodateur. Je suis devenue maman à mon tour et je regarde avec amour mon p’tit kakernesche qui s’bat avec celui de P’tit boy tandis que la fire20 de Boont’che donne l’idée au fiston de Streulekaepe de lécher ses snottes21.
    
    Cela fait bien longtemps que l’épicerie de la mère Meschpleck, sur le coin de la rue qui tourne, a laissé place à une Banque. Aucun de nous quatre a eu des nouvelles de notre bonne vieille sorcière, mais une rumeur circule, une rumeur que seuls les habitants de mon p’tit coin pourront comprendre : la sorcière de Méli Park (devenu depuis Plopsaland) toujours en compagnie d’un chat, aurait tenu une épicerie il y a bien longtemps.
    
    L’épicerie de la mère Meschpleck
    
    (Les Prout)
    
    J’vas t’raconter un truc qui va t’rappeler quet’chose
    
    C’était l’époque où qu’on était toujours bleutsac
    
    On r’gardait les copains qui f’sait des petteblozes
    
    Avec des Malabars nous on restait en rak.
    
    Dès qu’on trouvait un m’tit sou en blek su’ l’trottoir
    
    On courait chez la vieille qu’on disait une sorcière
    
    Pou’d’mander une sucette piquante un bucknaere
    
    Ou alors eu’l’plus fort, un bonbon à l’éther.
    
    Refrain :
    
    Nous on allait à l’épicerie d’la mère Meschpleck
    
    Au ...
    ... coin d’la rue qui tourne
    
    en c’temps là on avait tous des sacrés cleks
    
    Au coin d’la rue qui tourne
    
    Sûr son gruyère y avait un chat toujours couché
    
    C’était sûrement pour qu’les souris viennent pas l’bouffer
    
    On pluckait dans une vraie mine de speks
    
    Chez la mère Meschpleck.
    
    On pouvait pas d’not’ mère aller à la piscine
    
    Mais on allait quand même ; on nageait bien dans l’fond
    
    Et puis quand on rev’nait avec des yeux d’sardines
    
    On camuchait nos slips mouillés dans nos cartons
    
    On rentrait d’la mer plein nos godasses de sable
    
    qui fallait secouer taut en haut du balcon
    
    Sur la tête des Lillois qui r’tournaient à la gare
    
    Et qui z’étaient mouillés tout plein leur pantalon.
    
    On jouait à la m’tite guerre aux pétards sur la butte
    
    Des baraquements où c’est maintenant Guilleminot
    
    Pour quatre heures on avait un betche d’couckestute
    
    On rentrait noir comme croïe pour regarder Zorro
    
    Mâchant du zouteboume pour s’donner du courage
    
    On cherchait Belphégor dans les caves des Glacis
    
    En rentrant on ach’tait un lek en coquillage
    
    Et on n’avait jusquà la fin d’l’après midi.
    
    La ville main’nant c’est fait pour les bagnoles
    
    Les parcmètres poussent comme des champignons dans les rues
    
    Gamin si tu leules trop longtemps après l’école
    
    Y a un zorrodateur qui va t’pousser dans l’cul
    
    Des fois j’n’en vois encore quand eu j’vais à la plage
    
    Des m’tits blonds tout mouillés qui lèchent leurs snottecales
    
    Et comme nous tout pareil quand on ...