Pas de culotte sous les aveux - Histoires de Sexe

Pas de culotte sous les aveux

... sera… à huis clos, répondit-elle froidement.

Dehors, le soleil entamait sa descente. Il baignait la plage dans une lumière dorée, presque trop belle pour ce qui allait s’y dérouler.

Charlie sourit. Féroce.

La nuit tombait sur l’Espiguette. Tout semblait s’être suspendu. Le vent. Même les moustiques. Charlie avait choisi le lieu avec soin. La bouée licorne, regonflée pour l’occasion, trônait là où Sandrine avait été vue pour la dernière fois. Une torche plantée dans le sable offrait une lumière tremblante, presque rituelle.

Léa arriva vêtue d’un débardeur noir et d’un short en jean. Pas de soutien-gorge. Pas de maquillage.

— C’est sérieux, ce petit théâtre ? murmura-t-elle.

Charlie alluma une cigarette, laissa filer la première bouffée.

— Je veux comprendre exactement ce qui s’est passé. Ce que tu as fait.
— Et tu crois que me ramener ici va faire ressurgir la vérité ?
— Je crois que le corps n’oublie rien, et que parfois le désir parle avant la bouche.

Léa sourit en coin.

— Je rejoue Sandrine, ou moi-même ?
— Commence par elle. Et on verra qui tu deviens.

Léa monta sur la bouée. Une jambe après l’autre. Elle chevaucha l’animal gonflable. Sa robe glissa un peu, révélant un bout de tissu noir, fin, presque absent.

Charlie s’approcha.

— Et ensuite ?
— Ensuite, elle chantait. Elle criait. Et elle se laissait faire.

Charlie la frôla. La hanche, la cuisse, sous la culotte. Pas une attaque. Une lecture aussi tactile que tactique.

— Tu ...

... faisais quoi à ce moment-là ?
— Je regardais. J’admirais.
— Et lorsqu’elle est partie, tu ne l’as pas suivie dans les dunes ?

Léa ferma les yeux. Bougea à peine. Sa respiration se fit plus lente.

— Peut-être bien. Ou peut-être que c’est elle.

Charlie monta à son tour sur la bouée, en amazone, face à elle. Le plastique couina. La torche crépita. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres. Deux femmes. Une suspecte et une flic. Deux amantes.

— Tu veux que j’avoue, Sandrine ?
— Je veux voir si ton corps ment aussi bien que ta bouche.

Léa rit. Un rire doux. Dangereux.

— Alors, touche-moi. Et regarde bien.

Charlie posa une main sur un sein. L’autre entre les cuisses. La bouée tangua légèrement. Les souffles s’accélérèrent. La culotte de Léa descendit peu à peu. Le tissu se coinça un instant, résistant à l’humidité, puis ripa jusqu’aux chevilles avant d’être abandonné. Des doigts explorèrent un sexe détrempé. Ouvert. Brûlant.

— C’est ça, ta vérité ? expira Charlie.
— Non, répondit Léa dans un soupir. Ça, c’est ce que tu fais de moi.

Elles s’embrassèrent. Profondément. Leurs langues se cherchèrent, se goûtèrent, se défièrent.

Puis Charlie descendit, la tête entre les cuisses de Léa. Sa bouche trouva la chair tendre, offerte, dégoulinante de désir ou de peur. Elle lécha, suça, avala. Sans délicatesse inutile. Elle voulait la faire parler. Avec le corps.

— Dis-le, souffla-t-elle entre deux baisers.
— Quoi ?
— Ce que tu as fait cette ...