Le Pouvoir à la Belle Epoque Ch. 18 - Histoires de Sexe

Le Pouvoir à la Belle Epoque Ch. 18

Chapitre 18 : Exposition universelle (deuxième partie)

NB : Cette fois, les dialogues sont en allemand ...

En fait, il fut beaucoup plus difficile de contacter Maximilian von Schwartzkoppen que prévu. En réponse à ses télégrammes de plus en plus comminatoires , Gauthier finit par apprendre que Max n'était plus l'attaché militaire de l'ambassade allemande à Paris et qu'il avait été muté à la tête d'un régiment de Grenadiers à Berlin. Craignant que son correspondant ne prenne pas au sérieux sa demande de rencontre urgente, il sauta dans un train de nuit et, au bout de vingt-quatre heures d'un trajet harassant, il arriva dans la capitale impériale.

Trouver Max parmi les multiples garnisons qui entouraient Berlin ne s'avéra pas beaucoup plus facile mais après plusieurs heures d'errance, il arriva devant le poste de garde du Kaiser Franz Garde-Grenadier Regiment où après de nombreux palabres, il fut conduit devant le colonel Maximilian von Schwartzkoppen. Il faillit éclater de rire en découvrant Max coiffé du fameux casque à pointe mais se contint pour ne pas compromettre le succès de sa mission.

Il donna à Max une version amendée de sa rencontre avec Carla devenue une coiffeuse italienne attachée à son épouse et néanmoins engagée dans une relation coupable avec l'anarchiste Giulio Bono qui allait commettre un attentat à la Deutsches Haus de l'Exposition Universelle de Paris.

A la décharge de Max, ce dernier prit les informations de Gauthier très au sérieux et ...

... l'entraîna derechef dans une course poursuite devant une succession interminable d'officiers supérieurs. Heureusement, un Lieutenant-Général du nom de von Moltke arrêta le ballet en donnant l'ordre à Max de rassembler une troupe mixte de Grenadiers en civil et de policiers et de rejoindre Paris toutes affaires cessantes.

Une autre surprise attendait Gauthier à la gare où Max se présenta avec avec une imposante jeune femme blonde, taillée comme une Walkyrie de Wagner. Dans un premier temps, il crut qu'il s'agissait de sa fille car elle avait bien trente ans de moins que Max jusqu'à ce qu'il la présente :

« Luise, Gräfin von Wedel, meine Fiancee ! Une fois notre petite affaire résolue, nous aurons l'occasion de visiter l'Exposition en amoureux aux frais du Kaizer. Ach ach ! »

Luise ne semblait pas très intéressée par une conversation avec un homme n'appartenant pas à la noblesse prussienne et Max était trop occupé à préparer un plan de bataille avec ses hommes, ce qui permit à Gauthier de dormir une bonne partie du trajet jusqu'à la halte d'Aachen où il télégraphia à Catherine l'heure d'arrivée de leur train à Bruxelles. Il avait longuement pesé le pour et le contre de la présence de son épouse dans cette expédition mais vu que Max était accompagné de sa fiancée, il ne pouvait éviter de récupérer sa propre épouse au passage.

En attendant, cette hautaine comtesse l'énervait quelque peu et, histoire de passer le temps, il décida de faire un petit cadeau à Max. Il se mit à ...