Dans ses yeux
Datte: 25/09/2019,
Catégories:
fh,
gros(ses),
amour,
Oral
pénétratio,
attache,
fantastiqu,
amourdram,
Auteur: Mériade, Source: Revebebe
... en voiture avec Ernest. Sur la route du retour, il s’est arrêté devant un bar, en ville. Ils y sont entrés et ont commandé un sky. C’était un bar un peu glauque, beaucoup de fumée, le barman aux yeux chassieux qui boitait et regardait le monde comme s’il espérait y trouver je ne sais quel remède à la détresse humaine qui venait s’échouer sur son comptoir. Comme si la chiure de connards et d’alcoolos qui traînaient là avait quoi que ce soit à voir avec l’humanité… c’était ce genre de bar où il n’y avait rien d’autre à faire que d’écluser son demi en matant le match de foot sur l’écran au-dessus des bouteilles. Et ça puait, et c’était moche, et c’était dénué de toute forme d’intelligence.
Ernest a regardé Sophia, et crois-moi qu’elle n’avait rien de la sagesse grecque contenue dans son prénom. Il a simplement vu une pute, trop maquillée, qui aimait se faire un peu taper parce que ça l’excitait. Par jeu, ou peut-être un peu par cruauté, il lui a attrapé un bout de sein à travers le tissu de sa robe noire, et il l’a pincé, et ça l’a fait gueuler, alors il lui en a mis une en pleine poire. Ils se sont fait dégager en moins de trois minutes, sous la menace d’appeler les poulets.
Et Ernest a fait une chose qu’il n’a jamais regrettée depuis, il a balancé Sophia sur le capot de sa bagnole, a remonté sa jupe sur ses cuisses grasses, s’est dézapé et a commencé à la tringler comme un bœuf en rut, en pleine rue, sous la lumière dégueulasse des lampadaires.
— C’est affreux ce que ...
... tu me racontes là, chuchota Cassie, ses yeux rivés à ceux d’Éric en une attraction quasi hypnotique.
Il continua à la fixer, sans répondre, et la jeune femme sentait la chaleur de son corps tout contre son propre corps, et elle mourait d’envie de…
— Cassie…
— Oui…
— Tu me mets dans tous mes états…
— Oui…
— Je n’ai jamais rencontré une femme comme toi… Tu veux bien qu’on se revoie ?
Elle n’hésita pas une seule seconde.
— Oui, dit-elle dans un souffle. On dirait… tu parles de ton roman comme si tu avais vécu cette scène.
— Alors tu me crois maintenant ?
— Je crois… oui, je crois que oui.
— Pourquoi ?
— Tu en parles comme…
— Oui, j’ai vécu cette scène.
Cassie essaya de lire dans ses yeux.
— Tu es capable de taper une femme ? demanda-t-elle d’une voix rauque.
— Cassie, j’ai vécu cette scène : je l’ai sentie, je l’ai éprouvée, dans mes nerfs, dans mes os, je l’ai… écrite. Écrire c’est sortir de soi, parfois dans la douleur et dans la sueur, toutes ces images qui nous obsèdent. Conclus-en ce que tu veux.
Et il écrasa sur ses lèvres un baiser de dément, fait de feu, et de pluie, et de sang.
Le miroir renvoyait l’image d’une drôle de fille au regard interrogateur, comme si elle se demandait effectivement si c’était bien son habituel reflet devant elle. Quelque chose avait changé, mais elle ne saurait dire quoi. Elle se fit un sourire, observa ses dents, ne constata pas de problèmes de ce côté-ci, écarquilla les yeux pour en observer le blanc, tourna ...