1. Souvenirs d'infirmière (partie 5)


    Datte: 24/09/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Clar, Source: Hds

    J’avais commencé par envoyer bouler Chantal. Elle en avait de bonnes. Elle s’était fourrée dans le pétrin en entamant une liaison adultère avec un black pendant plusieurs mois. Son mari ayant eu des doutes, elle y avait mis fin. Puis, au hasard d’une rencontre fortuite, elle avait renoué avec lui, m’entrainant dans ses aventures, se servant de moi comme d’une caution. Bon, c’est vrai, je m’étais payée sur la bête, en nature.
    
    Nous étions sorties deux fois ensemble. La deuxième fois avait été la fois de trop. Son mari n’avait pas été dupe. Quelle idée aussi de le rejoindre sur le canapé à près de trois heures et demie du matin et le laisser fouiller sous sa jupe où il découvrait des sous-vêtements affriolants en même temps qu’une odeur de gel douche. Pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre que la pendaison de crémaillère était un pieux mensonge.
    
    Chantal n’avait cependant rien avoué. Elle s’était enferrée dans son mensonge, campant sur ses positions. Il la menaçait de faire une enquête pour découvrir le pot aux roses. S’il pouvait le prouver, il demanderait le divorce. Il me savait sa complice, jusqu’à quel point je n’en savais rien. Sans doute pensait-il que je n’avais servi qu’à faire le taxi. En plus, il s’était mis à fantasmer sur moi.
    
    « Ecoute Chantal, c’est bien gentil, mais tu me dis qu’il veut bien « te pardonner » (alors qu’il ne sait rien du tout, et que tu peux continuer à nier tout en bloc) à condition que je vienne chez vous un soir en tenue ...
    ... sexy. Je n’ai rien à voir dans tout ça moi. »
    
    « Tu es gentille Clotilde. Mais Ben, qui c’est qui se l’est tapée en premier ? Il faut que je te rappelle une certaine nuit à l’hôpital ? Qui c’est qui m’a accompagnée chez lui ? Qui a accepté un deuxième mec la dernière fois ? Toi tu t’en fous, tu es célibataire. Tu peux te faire sauter par qui tu veux, tu n’as de compte à rendre à personne. Au pire on dira de toi que tu as le feu au cul. Mais moi, je risque gros. Je risque de tout perdre. Je connais Gérard, il va faire son enquête patiemment. Il va remonter, se renseigner auprès des collègues, prouver qu’il n’y a jamais eu de pendaison de crémaillère. Je suis mariée avec, le juge se foutra que ce soit un éjaculateur précoce et qu’il ne me satisfait pas. Je ne te demande pas grand-chose. Juste de venir dîner un soir à la maison. Je suis sûr qu’il t’écoutera et qu’il te croira. Aide-moi s’il te plait. »
    
    « C’est ça. C’est juste un peu plus compliqué. Venir dîner un soir certes. Et il te dit qu’il va mettre tes enfants chez ses parents. Et que je dois m’habiller très sexy. En clair, je suis censée faire la pute, c’est ça ? En plus, ton mec, il ne me plait pas. Pas du tout. Et je ne suis ni son égérie, ni son coach sexuel. Donc c’est non. »
    
    Après cette mise au point, j’avais quitté le bar où nous nous étions donné rendez-vous. J’étais en colère. Chantal me prenait pour une fille facile qui servirait de monnaie d’échange à son absolution.
    
    Il y eut un froid entre nous qui dura ...
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