1. La confession


    Datte: 23/09/2019, Catégories: fh, religion, volupté, soubrette, pénétratio, fdanus, fsodo, jeu, historique, Humour Auteur: Lignière, Source: Revebebe

    ... rumeurs vous concernant auxquelles je ne voudrais pas y ajouter ma foi mais, en tant que berger de cette paroisse, je ne puis les ignorer.
    — Mon père, mais quelles sont ces rumeurs ?
    — Vous devez vous douter que certains dans notre communauté s’inquiètent de l’accueil que vous réservez à messire de Lalaing.
    — Mais, ce gentilhomme a été longtemps le compagnon d’armes de mon défunt époux qui le tenait en très grande amitié. Ils ont combattu souvent ensemble, l’un protégeant l’autre, ils ont risqué mille fois leur vie pour la gloire de monseigneur notre duc. Mon devoir est de l’accueillir comme un frère aimant et lui apporter tout le bien-être qu’il est en droit d’attendre d’une hôtesse qui lui sera à jamais reconnaissante.
    — Vous avez dit comme un frère aimant, mais est-il frère ou aimant ?
    — Je ne vous comprends pas.
    — Vous êtes encore jeune et déjà veuve depuis plus de deux années. Je connais votre vertu et votre piété. Mais la chair est faible. La présence d’un homme chez vous est une tentation permanente. Qui me dit que dans un moment d’égarement vous n’apportiez à votre commensal un apaisement que notre foi pourrait qualifier de péché ?
    — De péché ? Mais comment, faire le bien à un frère, pourrait-il être qualifié de péché ?
    — Je vais vous préciser ce que nous redoutons au conseil de fabrique. Nous craignons que l’amour fraternel que vous portez à votre hôte ne se transforme en amour tout court et que vous vous livriez à des transports qui pourraient vous attirer ...
    ... toutes les foudres de l’enfer.
    — Messire Jacques a toujours eu un comportement loyal et chevaleresque à mon égard. Je ne pourrais jamais imaginer qu’il puisse tenir devant moi des propos licencieux ou avoir des gestes inconvenants.
    — Ma sœur, pour aujourd’hui, nous en avons assez dit, mais il me faudra sans doute revenir sur ce point lors de votre prochaine confession et je devrai, si nécessaire, vous priver de l’absolution que vous attendez.
    
    Au jour dit, le treizième du mois de septembre, la brume matinale s’était vite évaporée et la température s’était rapidement faite oppressante. Messire Toulongeon revêtu d’une cotte aux armes du duc de Bourgogne, se présenta très tôt sur l’île Saint Laurent. Il était accompagné de Philippe Pot, seigneur de la Roche Nolay, chancelier du duc, et de nombreux puissants et redoutés seigneurs tous experts en l’art des tournois. Comme le voulait la coutume, ils s’attablèrent sous la tente réservée au maréchal de la lice et firent bombance aux frais de l’entrepreneur. Trois jeunes filles enrôlées par la dame Astride assuraient le service pour que pas un des convives ne puisse prétendre avoir vu son assiette ou son verre vide.
    
    Mâtines chantées, messire de Chiandos emprunta le pont Saint Laurent accompagné du seigneur de Bastie et de Thibault son héraut. Tous les trois se présentèrent à l’entrée de la tente du juge qui interrompit ses agapes pour les saluer. Puis ils se dirigèrent vers la chapelle sise à portée d’arc où ils purent s’assurer ...
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