1. Not alone


    Datte: 23/09/2019, Catégories: ffh, Transexuels Humour Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... appartements de notre communauté. Plusieurs de nos sœurs vivent ici. Nous irons tout à l’heure jusqu’au vôtre, mais pour l’instant nous allons descendre.
    
    Pauline rappela encore discrètement Laetitia à l’ordre, mais Anita continuait, en prenant l’escalier vers les sous-sols :
    
    — Selon certains spécialistes, la fréquence de naissances de bébés portant les deux sexes serait d’une pour cinq cent mille. Dans la plupart des cas, cependant, il semblerait que cela passe quasiment inaperçu, les hormones mâles prenant en quelque sorte le dessus, la vulve et le vagin étant presque atrophiés, partiellement couverts par les testicules, les organes internes non maturés, et le développement serait alors celui d’un homme ordinaire. Mais dans quelques autres cas…
    
    Elle s’interrompit pour ouvrir une autre double porte.
    
    — Voici la salle de sport : fitness, gymnastique, piscine, machines d’entraînement…
    
    Ouaouh ! C’était classe ! Depuis le début, on sentait bien que la communauté avait les moyens…
    
    — Dans quelques autres cas, le développement apparent est ambigu et finit plutôt par être celui d’une femme, qui possède néanmoins des organes mâles plus ou moins parfaitement fonctionnels.
    — Les miens sont parfaitement fonctionnels ! rigola Pauline en mettant une main aux fesses de Laetitia, que ça ne dérida toutefois pas vraiment.
    
    Moi je calculais à toute allure…
    
    — Une pour cinq cent mille, comptai-je à voix haute, et disons dix pour cent pour les « quelques autres cas », ...
    ... ça fait une pour cinq millions… Donc cinquante dans tous les States… et un bon millier dans le monde entier… J’ai bon ?
    — Nous n’avons aucune donnée fiable, mais l’ordre de grandeur est sans doute réaliste. Notre communauté se limite pour l’instant aux États-Unis, mais l’un de nos objectifs est son internationalisation. Votre venue parmi nous est une excellente chose, Pauline !
    
    Laetitia grommela encore. Mais on était redescendus d’un niveau pour découvrir, ébahis, une salle de cinéma et une grande pièce genre détente ou salon.
    
    — La communauté n’a pas l’air d’être à plaindre, racontai-je. Où trouvez-vous tout cet argent ?
    — Nos sœurs donnent quelque peu, spontanément. Nous n’obligeons aucun don. Et nous avons quelques mécènes à l’extérieur, dans les familles, par exemple.
    
    Dans un troisième sous-sol, nous découvrîmes ce qu’Anita London appela l’infirmerie, mais qui était en fait un véritable hôpital en miniature. Devant nos yeux stupéfaits, elle expliqua :
    
    — L’une de nos sœurs a longuement étudié la médecine, ce qui nous permet d’éviter de rencontrer des spécialistes qui ne comprendraient pas nos différences.
    
    En se tournant vers Pauline, elle poursuivit :
    
    — Avez-vous déjà consulté un gynécologue ?
    
    Pauline secoua négativement la tête en baissant les yeux.
    
    — Ici, vous pourrez le faire sans le moindre complexe.
    
    Notre compagne avait l’air tracassée par quelque chose.
    
    — Je… je crois que je suis stérile. Est-ce le cas de toutes… de toutes nos sœurs ...