1. Au restaurant des cheminots


    Datte: 22/09/2019, Catégories: caférestau, amour, 69, fsodo, amourcach, Auteur: Bertrand d, Source: Revebebe

    ... problème.
    
    Un homme d’une soixantaine d’année est devant la porte et me regarde en souriant.
    
    — Bonjour monsieur, vous êtes le papa de Chantal je suppose.
    — Oui, mais d’abord une chose à mettre au point, je te tutoie et je veux que tu fasses de même.
    — Mais vous ne me connaissez pas !
    — Oh si ! Ma fille nous a tellement parlé de toi que je sais tout sur toi.
    
    Je lui tends la main et suis pris dans un étau. Voilà une franche poignée, je sens que nous nous entendrons.
    
    — Viens, entrons, je vais te présenter Roseline. Chantal t’a mis au courant, je crois.
    — Oui elle m’a dit combien elles s’aimaient.
    
    Nous grimpons trois marches, la porte s’ouvre et apparaît une femme souriante. Je crois défaillir. Devant moi, Claire ! Je reste sans un mot.
    
    — Roseline, voici Adrien. Vous pouvez vous embrasser.
    — Volontiers, il me tarde de faire mieux connaissance, dit-elle d’un ton tranquille.
    
    Et nous échangeons nos baisers d’une manière tout à fait amicale. Quand je pense au dernier patin que je lui ai roulé !
    
    Nous nous retrouvons autour de la table familiale. Claire fait le service, refuse l’aide de Chantal. En me servant elle se colle à moi, m’indiquant qu’elle ne m’a pas oublié.
    
    La conversation roule sur toutes sortes de sujets. Je réponds mécaniquement, confirmant mon intention de nous marier. Derrière le dos du papa, Claire ou Roseline, sourit ironiquement. Un peu perdu dans mes pensées, je suis la conversation de loin. Chantal s’en aperçoit et m’excuse :
    
    — ...
    ... Adrien vient de faire une semaine de nuit et il n’a pas encore totalement récupéré.
    — Mais, intervient le papa, tu aurais dû le dire. Chantal va t’amener dans la chambre d’amis et tu feras une sieste.
    — Non, laisse, je suis debout, je vais le conduire intervient Roseline.
    
    Je la suis dans l’escalier, je ne peux m’empêcher d’admirer ses jambes. Elle ouvre la porte de la chambre et entre. Je la suis, la porte claque derrière moi, la clé tourne dans la serrure. Immédiatement je me colle contre celle que j’ai tant aimée. Un long baiser puis nous nous séparons en souriant.
    
    — Mais comment n’as-tu pas été surprise en me voyant apparaître ?
    — Je t’attendais ! Chantal nous a parlé d’un conducteur appelé Adrien et nous a fait ta description. Mais j’avais peur que tu te trahisses. Je te laisse parce qu’ils pourraient s’inquiéter.
    — Et pourquoi as-tu changé de nom ?
    — C’est mon patron qui me l’a demandé, Roseline ne lui plaisait pas.
    
    Elle est repartie rapidement. J’ai ôté mes chaussures et me suis allongé tout habillé. Longtemps j’ai réfléchi, calculé comment nous allions nous sortir de cette situation. Je fais l’amour à Claire, puis à Chantal, je ne sais plus à laquelle.
    
    Une main se pose sur mon épaule
    
    — Adrien, tu as bien dormi ?
    — Excuse-moi, je vous ai abandonnés, je descends.
    
    Nous faisons mieux connaissance. Pierre, le père de Chantal approche de la retraite, il espère bientôt serrer dans ses bras ses petits-enfants. Hervé est en fac. Puis nous faisons la visite ...