1. Aparté


    Datte: 18/09/2019, Catégories: hh, hplusag, campagne, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral hdanus, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    Avertissement : mes personnages n’utilisent pas de préservatifs… mais ce ne sont que des personnages, qu’un jeu littéraire. Dans la vraie vie, j’en utilise. Je ne tiens pas à crever du SIDA, me suis déjà réservé une bonne crise cardiaque.
    
    — Et ben double ! Espèce de connard ! On est sur autoroute qu’est-ce qu’tu risques.
    
    C’est vrai c’t’abruti avec sa polo qu’est-ce qui l’empêche de passer… Bon d’accord, j’suis même pas à 90 et avec mon Alfa 159, ça craint un peu… En temps normal, j’suis pas agressif avec les autres conducteurs et je roule beaucoup plus vite que ça. Mais aujourd’hui, j’suis méchamment perturbé. À dire vrai, si je ne sais pas bien où je suis sur la route, je ne sais pas trop non plus où j’en suis dans ma tête.
    
    En 48 heures, tout ce qui constituait l’assise de mes certitudes vient de voler en éclat. J’peux rouler comme un escargot sur la A…, j’ai des excuses.
    
    Tiens, une aire, je vais aller boire un café, ça me sortira peut-être du brouillard dans lequel j’évolue.
    
    J’ai 54 ans et je suis amoureux. Bon d’accord, c’est pas pour ça qu’la Terre va s’arrêter d’tourner. J’ai été marié pendant vingt ans puis nous nous sommes séparés bons amis, soulagés. L’amour, le sexe, ça n’a jamais vraiment été mon problème. L’amour, bien trop astreignant, compliqué. Le sexe, par mesure d’hygiène de temps à autre et quasiment plus depuis mon divorce.
    
    Soyons calme : cligno à droite, décélérer, descendre les vitesses.
    
    La semaine dernière, je vous aurais dit que ...
    ... cela faisait presque trois ans que je n’avais pas fait l’amour… et non, même pas de masturbation honteuse devant un film porno. Pas de vie sexuelle pour tout dire. Mon ex disait que le travail me faisait plus jouir qu’elle : elle avait probablement raison. C’est pour ça qu’on s’est séparés.
    
    Merde, pas d’place devant la boutique, va falloir marcher.
    
    Pour ça que j’ai pris, enfin qu’on m’a imposé ces foutues vacances. Le boulot rien que le boulot. Le projet que je venais de monter m’avait pris six mois, à raison de plus de soixante heures par semaine (vive les 35 heures pour les cadres !) sans compter les kilomètres et les prises de tête : j’avais terminé dans un état d’épuisement total. Mon boss, pourtant pas vraiment sentimental, m’avait confié les clés de son chalet perso et m’avait dit qu’il ne voulait pas me revoir avant au moins quinze jours.
    
    Une place… évidemment, juste en face des toilettes. Se garer, rester attentif, prendre ma sacoche, fermer la voiture.
    
    Devant tant de magnificence que pouvais-je dire : j’acceptai. Vivant en célibataire, ayant peu de relation avec mon entourage, je pouvais partir comme et quand je le désirais, cela ne dérangerait personne. Cerise sur le gâteau : le chalet en question disposait d’une vraie piscine et sa situation géographique offrait des possibilités plus qu’intéressantes pour les rando et le VTT.
    
    Tiens, sympa, le petit coin d’herbe à l’ombre des arbres ; y’a même une table ! Aller chercher un café au restoroute et venir s’y ...
«1234...18»