Qu'il en soit ainsi - Histoires de Sexe

Qu'il en soit ainsi

... ainsi attester que je ne l’ai pas touchée.

Puis, en se retournant vers mois, avec un grand sourire :

— Que voulez-vous, je ne veux pas de scène de ménage !

Le lendemain, à mon retour, les regards noirs ne sont plus de mise. Elles ont toutes suivi « mon » intervention à la télévision, et c’est avec une salve d’applaudissements que je suis accueillie.

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Quelques jours plus tard, je prends Aicha à l’écart.

— Dis-moi, toi qui sembles tout connaître, quelque chose m’échappe. Tu m’as dit que vous aviez le droit de sortir du harem, et pourtant presque personne ne le fait. Pourquoi ?
— Faisons simple : comme tu le sais, nous sommes toutes ici de notre plein gré, et je pense que tu as remarqué que nous ne sommes pas vraiment malheureuses. Cela dit, compagne ou pas, nous sommes toutes parfaitement libres, chacune de nous peut sortir, mais aussi quitter définitivement le harem si elle le désire.
— Ah ?
— Bien sûr ! Pourquoi crois-tu que nous sommes toutes aussi jeunes ? En général, la plupart d’entre nous ne reste ici que jusqu’à environ trente ans, puis profite du pécule que lui offre le prince à son départ pour s’en aller courir le monde, se trouver un mari ou profiter comme elle veut de la vie.

Eh bien, ce n’est pas tout à comme cela que j’envisageais la vie de harem.

— Je sais tout cela, mais ça ne me dit pas pourquoi vous ne sortez pas davantage.
— Peut-être tout simplement parce qu’on l’on n’en a pas forcément envie !

Ça, j’avoue que ...

... je ne l’avais pas envisagé.

— Mais pourquoi, ces questions ? Je rêve ou tu as envie de prendre l’air ?

En vérité, j’avoue que l’idée m’a traversé l’esprit. Entre le tout le temps que j’ai passé dans cette cave et celui que je viens de passer ici, je n’ai pas souvent eu le loisir de sentir le vrai souffle du vent sur mon visage.

— Ben… Peut-être, en fait.
— Dans ce cas, demain, je te fais la visite guidée de la ville. Je m’en vais juste dire aux gardes de prévenir l’émir.
— Ah bon ? Pourquoi ?
— D’abord, parce que c’est une de ses très rares exigences. Ensuite, parce que bien souvent, au retour, on a d’agréables surprises.
— De quel genre ?
— Du genre que tu es bien curieuse ! Tu verras ça demain ! En attendant, Zohra m’a dit tout à l’heure qu’elle avait terriblement envie de toi. Et ça tombe bien, moi aussi.

Et, comme pour clore la conversation, elle m’enlace et m’embrasse à pleine bouche. J’avais l’intention de me reposer cette nuit, quelque chose me dit que ce n’est pas gagné.

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Quand cela fait des semaines que l’on ne porte pour tous vêtements que des variations de foulards vaporeux, enfiler un simple jean et un tee-shirt est une curieuse sensation. La dernière fois que je me suis vraiment habillée remonte à mon interview avec le prince, autant dire une éternité. Sur les conseils d’Aïcha, je me conforme aux exigences locales, et je porte donc un foulard qui cache, tant bien que mal, ma chevelure. J’ai pensé que ce serait une façon comme ...