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Six jours dans la vie d'une femme (9)
Datte: 09/09/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... jours suivants sont faits de hauts et de bas, c’est bien là aussi l’apanage des couples traversant le temps. Entre eux pas d’altercation et tout semble dans la normalité si ce n’est une défiance seulement tangible pour un œil persévérant. Bizarrement, malgré leurs envies parfois exacerbées, les deux ne viennent plus aussi spontanément l’un vers l’autre. Le repas du second soir du retour de Gabriel a été un calvaire pour sa femme. Chaque parole lui a fait peur, comme si leurs amis allaient lancer un pavé dans la mare. Rien de ce genre n’avait pourtant eu lieu. Alors la vie a repris un cours en apparence calme. Gabriel a toujours des doutes, mais les exprimer serait comme tuer un peu de cet amour qu’il porte à sa Laure. Elle de son côté est bourrée de remords, de regrets, aussi vains qu’inutiles. Mais elle sent confusément que son homme a quelque chose qui lui reste en travers de la gorge. Elle non plus ne veut en rien envenimer une situation qui somme toute, n’en a pas besoin. Le changement si subtil soit-il, de l’humeur de son Gaby lui arrache les tripes et met ses nerfs à vif. Elle s’emporte souvent pour des futilités. C’est ainsi qu’un soir pour une peccadille, l’orage éclate. — À la fin, tu vas me dire ce qui nous arrive Gabriel ? — Pardon ? Qu’est-ce qui te prend ? Comment ça qu’est-ce qu’il nous arrive ? Ne serait-ce pas à toi de me donner quelques éclaircissements ? — Quoi ? De quoi parles-tu ? Je te trouve étrange depuis ton retour de séminaire. Nous ...
... n’avons plus vraiment de conversations, comme si nous devenions deux étrangers. Je n’ai pas fait ce que tu attendais de moi ? Ne suis-je pas assez gentille ? Je crois que j’ai droit à un peu plus de considération. Tu passes le plus clair de ton temps à ton bureau. Tu me fuis ? As-tu rencontré quelqu’un d’autre ? J’ai le droit de savoir, d’être informée non ? — Tu ne manques pas d’air toi... tu es incroyable tout de même. Et en plus tu as la mémoire bien courte. — Comment ça ? Vas-tu finir par m’expliquer à la fin ? — Ne serait-ce pas à toi de m’expliquer qui est « Lydie » ? — Mais... — Alors ? Qui c’est cette Lydie ? — Mais c’est une vendeuse de la boutique de fringues « chez Morgan ». Pourquoi me parles tu de cette femme ? — Le soir de mon retour, alors que tu prenais ton pied, tu la suppliais de ne pas te faire de mal. Je suppose que tu es très intime avec cette nana... tu n’as même pas senti que tu m’avais coupé la chique ce soir-là ? Bien trop occupée à remettre tes idées en place sans doute ! — Tu es fou ? Je ne sais pas pourquoi j’ai crié ce genre de truc, je suppose que lors de tes caresses je n’avais plus toute ma tête. Et c’est pour cela que depuis tout ce temps tu me bats froid ? Tu ne pouvais pas en parler avant, que l’on règle ce quiproquo, une fois pour toutes. — Oh ! Il y a encore autre chose... notre dîner chez Alain... tu es restée dans tes petits souliers toute la soirée, presque comme si tu avais peur de je ne sais quel drame ! Peur ...