Six jours dans la vie d'une femme (9)
Datte: 09/09/2019,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
Toute la journée, la brune chez elle a tourné en rond. Gabriel l’a appelée depuis l’aéroport, juste avant l’embarquement. Elle a beau savoir que les avions sont toujours plus ou moins en retard, elle est toujours inquiète lorsque son mari est en vol. L’important c’est que dans la soirée, il sera là auprès d’elle. Depuis son lever, elle a briqué toutes les pièces de leur nid, comme pour conjurer le sort. Tout y est passé, les chambres, le salon, la cuisine, avec une sorte de rage, pour oublier qu’il lui manque encore et encore. Elle jette de fréquentes œillades au téléphone qui devrait la rassurer bientôt.
Elle est aussi stressée par ses frasques qui ont entaché la semaine de carence de Gaby. S’il venait à apprendre ? Que se passerait-il vraiment ? Le rouge lui monte aux joues, mais il est trop tard pour revenir en arrière. Et puis l’histoire avec Lydie lui semble moins grave que celle du voisin ou la sortie « club » et ce qui s’en est suivi, en compagnie de Marine et son homme. Pourvu que ces deux-là tiennent leur langue. La peur s’installe lentement en elle, répandant une amertume inaccoutumée chez elle. Au fil des heures d’attente, Laure ressent cette tension dont rien ne peut entraver la lente montée.
C’est vers seize heures qu’enfin l’appel tant espéré lui parvient. Dans sa précipitation pour se saisir du combiné, elle fait une fausse manœuvre et elle n’obtient qu’un bip crispant en bout de ligne. Rageusement elle tente de recomposer le numéro de son interlocuteur. ...
... Quand elle y arrive, ce n’est pas la voix enjouée de son époux qui lui répond.
— Allo ! Allo. Qui est à l’appareil ?
— C’est Alain. On voulait avec Minouche savoir si Gabriel était rentré.
— Ah ! J’attends son appel d’une minute à l’autre. Il devrait avoir atterri depuis un bon moment. Mais avec les voyages en avion... on ne sait jamais. Les horaires ne sont pas toujours respectés.
— Tu sembles bien nerveuse Laure. Ça va bien ?
— Oui ! Oui, je pensais que c’était lui qui m’appelait.
— Je vois. Nous voulions seulement vous inviter à dîner demain. Et rassure-toi, nous saurons garder le secret sur...
— Oui ! Je sais, mais une bourde est si vite faite.
— Bien entendu, nous ne voudrions pas te mettre dans l’embarras. Je pense qu’il est bon de garder des relations « normales » et à mon sens tout se passera pour le mieux. Gabriel se poserait autant de questions de ne plus nous voir du tout.
— Tu as sans doute raison Alain, mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir un peu la trouille.
— Fais-nous donc confiance. Bon je te libère la ligne s’il doit appeler. Tu nous tiens au courant dès que vous en aurez parlé tous les deux ?
— Pas la peine ! Nous viendrons, tu es sensé dans ton raisonnement, mieux vaut faire comme si de rien n’était. C’est la meilleure solution ! Embrasse Minouche pour moi, tu veux bien ?
— Bien sûr et toi Gabriel pour nous deux aussi. Alors à demain ma belle. Et encore une fois, reste zen, nous saurons nous montrer discrets.
La fin ...