COLLECTION LE MARIN. Casablanca (4/5)
Datte: 12/03/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: CHRIS71, Source: Hds
... Allah dans ma langue.
• Haboula.
Elle éclate de rire, j’adore son rire, surtout qu’à la table voisine, ils sont tous le nez dans leur assiette.
Ils se sont fait servir à l’Européen, il y a même une bouteille de vin sur la table.
Avant de sortir, pour venir à l’ambassade, le commissaire de bord, un officier supérieur, nous a fait distribuer des dirhams marocains, je me lève, je vais demander au patron combien nous devons.
Ouf, j’ai assez pour payer, je suis fier de régler l’addition avant de l’aider à se lever et de partir.
Nous passons près de la table, de mes copains, elle ouvre son sac et sort des billets.
- Jeune homme, voici, quelques billets, allez sur le port, il y a un café à la façade rouge, vous ne pouvez pas vous tromper.
Entrez, demandé Aïcha, c’est une grande brune avec des yeux très maquillés, c’est une amie originaire de mon village.
Elle a voulu s’émanciper quand nous étions jeunes.
Elle est tombée dans les pattes d’un souteneur, dites-lui que vous venez de la part de Qamar, elle vous dégorgera le poireau.
Une pute, c’est tout ce que vous méritez.
Elle me prend la main et nous quittons l’établissement.
À bord demain, j’espère ne pas essuyer leur vengeance, je serais obligé de faire le coup de poing.
Je ne suis pas bagarreur, mais je sais défendre l’honneur d’une femme.
Ça fait partie des valeurs que mon père m’a apprise.
Quand je me suis engagé, mon père ne m’a donné qu’un conseil.
- Tu as appris au catéchisme ...
... que si on te frappe la joue gauche, tends la droite.
Je suis d’accord sauf si ton honneur ou celui de ta femme est en jeu.
Il est préférable de prendre une volée que de baisser son pantalon.
J’ai fait mienne cette devise toute ma vie, à ce jour ça m’a réussi, je me suis battu deux ou trois fois, mais je suis toujours debout.
- Christian, dis-moi, peux-tu me montrer ton bateau, j’aimerais voir où tu navigues.
- Je suis bête, je suis sûr qu’hier si nous n’avions pas plongé sur ton matelas, nous aurions pu le voir de ta terrasse !
Pas lui, mais l’éclairage que l’on a mis en place le matin, première corvée avant celle à l’ambassade.
- Tu as l’air de regretter !
- Attention, Qamar, je vais faire un incident diplomatique, je vais te prendre sur mes genoux et te donner une bonne fessée.
Encore des éclats de rire.
- Tu verras quand nous serons rentrés, mais avant, il est possible que je te fasse faire la visite du bateau, ça a commencé à partir de 14 heures.
Nous passons devant un bar à la façade rouge, mon quartier maître chef va pouvoir se dégorger le poireau comme l’a dit Qamar.
Le bateau est là, plus de cent cinquante mètres de long, nous passons près de la coupée avant, celle des officiers, alors que pour les visites, il faut passer par l’arrière réservé à l’équipage et à la visite du bord.
De nombreux hommes attendent, une ou deux femmes toutes avec un châle comme Qamar attendent, il n’y a que des femmes habillées à l’Européenne.
Nous ...