1. Travaux d'artiste (2/2)


    Datte: 31/08/2019, Catégories: fh, ff, couplus, intermast, Oral fdanus, fsodo, échange, entrecoup, Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe

    ... font qu’un couple en arrive à maintenir une relation harmonieuse sans la diluer dans la routine ou le sentiment selon lequel tout est définitivement acquis. Nos échanges de vues étaient honnêtes et directs, et si nous discutions parfois fermement, nous le faisions toujours dans le respect de la vaisselle et avec le désir de nous montrer constructifs avant tout.
    
    J’avais également appris à évaluer rapidement la pression barométrique de son moral, m’abstenant alors de poser les questions stupides du style :« Je peux savoir pourquoi tu fais la gueule ? », « T’as l’air de mauvaise humeur ! » ou« Qu’est-ce qui ne va pas ce soir ? ».
    
    Les jours qui suivirent sa rencontre avec Lucie furent pour moi l’occasion de mettre à l’épreuve ma patience et mon sens pratique. J’écoutais et j’observais, redoublant de petites attentions et évitant les sujets qui fâchent.
    
    Je la sentais inquiète et nerveuse, et n’avais aucune peine à deviner pourquoi : Lucie ne donnait pas signe de vie. Charline aurait certainement doute aimé que je lui en parle et partage ainsi ses inquiétudes, mais je préférais fuir le débat, me donnant bonne conscience en me disant que ça n’aurait nullement calmé ses angoisses. C’était sans doute vrai, mais la réalité était que je voyais d’un très mauvais œil la possibilité qu’une tierce personne, voire un autre couple, vienne s’introduire dans notre relation. Une seule expérience avait suffi à me convaincre de la dangerosité de la chose, en dépit de ses incontestables ...
    ... agréments.
    
    Charline n’était évidemment pas dupe de mon attitude. Comme moi, elle évitait d’aborder ouvertement la question, accueillant de bonne grâce mes marques de patience et d’affection.
    
    À table, elle faisait montre d’un modeste appétit, et je la trouvais parfois assise les yeux dans le vide devant la télévision. J’espérais qu’elle oublie tout cela assez rapidement, mais je réalisais peu à peu que ce ne serait pas simple. Elle abandonnerait probablement plusieurs kilos en cours de route, si la situation perdurait.
    
    Lorsque je lui proposais une petite promenade, le soir, elle acceptait avec le sourire, bien qu’elle eût sans doute préféré rester à proximité du téléphone. Nous flânions au hasard des rues, dans le parc municipal ou dans les bois tout proches, en nous tenant par la main. Nous rentrions à la maison plutôt joyeux et détendus, et nous faisions l’amour tout en douceur, sur notre grand lit. Charline adorait les positions qui nous permettaient à tous deux de voir son tatouage dans le large miroir de la penderie. Le petit félin semblait prendre vie sous les caresses, il s’animait au même rythme que nous, comme si les odeurs de nos sexes en chaleur éveillaient en lui des instincts assoupis le reste du temps. Nous avions alors l’impression que ses yeux verts luisaient de plaisir.
    
    Lorsqu’un soir Charline me proposa une petite balade, j’aurais dû me méfier, car l’initiative de ce genre d’activité émanait habituellement de ma propre personne plutôt que de la ...
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