1. Travaux d'artiste (2/2)


    Datte: 31/08/2019, Catégories: fh, ff, couplus, intermast, Oral fdanus, fsodo, échange, entrecoup, Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe

    ... tourné.
    — Et la baie ? insistai-je.
    — La baie ? demanda Charline en pivotant vers son amie.
    — Absolument pas, affirma Lucie. C’est sans tain.
    
    Elle s’approcha de la rambarde et jeta un coup d’oeil vers le bas.
    
    — J’vois d’ailleurs pas d’attroupement dans la rue.
    
    Je regardai Éric. Il hocha la tête : elles commençaient à nous gonfler.
    
    — Finalement, dit Lucie à Charline, elle te va mieux qu’à moi, ta blouse.
    — Elle te va bien aussi.
    — Oui, mais…
    — Tu as raison. Je vais te rendre ton tee-shirt. Je te l’élargis.
    — Oh, pas tant que ça.
    
    Et elles nous tournèrent à nouveau le dos pour échanger leurs vêtements. Je commençais à bouillir.
    
    — Quand vous aurez fini vos conneries, débutai-je…
    — … vous nous ferez signe, acheva Éric. On va vider une canette en attendant.
    
    Sur ces mots, nous fîmes demi-tour et regagnâmes la cuisine, où Éric coupa le sifflet à la radio avant de sortir deux bières du réfrigérateur. Canette à la main, nous posâmes nos fesses sur des tabourets et bûmes à même la boîte.
    
    Nous restâmes quelques secondes silencieux, méditant sur la situation et cherchant ce qui nous contrariait. J’avais le sentiment que plusieurs choses m’embarrassaient, et plus particulièrement le fait de ne pas maîtriser les événements et de me sentir exclu d’un jeu dont nous étions de simples spectateurs, Éric et moi. Elles avaient l’air de si bien s’entendre, toutes les deux ! Comme deux sœurs ou de vieilles amies qui ont toujours tout partagé.
    
    D’en haut, aucun ...
    ... bruit ne nous parvenait.
    
    — Qu’est-ce qu’elles foutent là haut ? questionna Éric.
    — À mon avis, on ne le saura que si on va voir. Et je n’irai pas. Santé.
    — Je ne remonte pas non plus, ça, c’est sûr. Prosit.
    
    Un objet blanc tomba soudain dans le living, à quelques mètres de nous, entre les deux poufs.
    
    — C’est pas un soutien-gorge, ça ? m’enquis-je.
    — Ça en a l’air, oui.
    — Ta femme a dû se dire qu’elle n’en avait plus besoin.
    — Sûrement.
    
    Quelques secondes plus tard, une paire de tennis blancs, puis une deuxième, suivirent le même chemin et roulèrent bruyamment sur le linoléum.
    
    — Ça se complique, murmura Éric.
    
    Un autre vêtement tomba à son tour, à proximité du soutien-gorge.
    
    — Merde ! m’exclamai-je.
    — Ah oui. Là, ta femme a dû décider de se passer de son jean !
    
    Je voulus quitter mon tabouret.
    
    — Bouge pas, conseilla Éric en me tenant le bras pour m’empêcher de me lever. C’est ça qu’elles attendent.
    
    J’allais protester, mais un second pantalon atterrit devant nous.
    
    — Bouge pas, dis-je à mon tour. Ça les ferait bien rire.
    — Elles exagèrent.
    — C’est sûr.
    — Si elles croient nous obliger à remonter…
    — Ah, ça ! Je me demande ce qui nous retient de…
    — … de ramasser les falzars et de nous tirer, enchaîna Éric.
    — Voilà.
    
    Un silence s’installa. Nous restions immobiles, embarqués dans une forme de partie de bras de fer à distance avec nos compagnes. Rien ne se passait.
    
    — On dirait qu’elles n’osent pas balancer le reste, constatai-je à voix ...
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