1. Travaux d'artiste (2/2)


    Datte: 31/08/2019, Catégories: fh, ff, couplus, intermast, Oral fdanus, fsodo, échange, entrecoup, Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe

    ... pour un rabat-joie !
    
    Après avoir uni nos efforts à convaincre les femmes de l’inutilité de gaspiller le reste de la nuit à s’époumoner dans des cris de bêtes en rut, nous nous lançâmes à nouveau dans la périlleuse spirale obscure menant au bas de la tour. Seuls quelques traits de lumière, issus principalement des projecteurs, s’infiltraient par les meurtrières et nous servaient de timides points de repère.
    
    Lucie suggéra une visite de leur nouvel appartement, mais Éric ne sembla pas emballé par la proposition. Moi non plus, autant par méfiance que par solidarité masculine.
    
    — C’est plein de vide et ça pue la peinture, objecta-t-il. Et on a à peine de quoi s’asseoir.
    — C’est juste pour montrer. Sans les meubles, c’est impressionnant. C’est ça qui nous a plu, rappelle-toi. On peut imaginer les possibilités d’aménagement.
    — Ouais…
    — Et on pourra même leur offrir un verre. La cuisine est fonctionnelle et les boissons au frais.
    — Peut-être que ça ne les intéresse pas.
    — Mais bien sûr que si, intervint Charline. Ça nous intéresse.
    — Voilà. Et en plus, j’ai soif, ajouta Lucie.
    — Forcément, ricana Éric. Pousser des hurlements, ça dessèche le gosier.
    
    Les femmes ayant décidé au nom de la collectivité, nous n’avions plus qu’à mettre nos objections sous l’éteignoir et à suivre le mouvement.
    
    L’appartement monopolisait les deux étages d’un immeuble dont le rez-de-chaussée était réservé à des boutiques de luxe. Une entrée privée et un large escalier donnaient accès à un ...
    ... vestibule assez vaste pour accueillir quatre cornacs et leurs montures. Le living, dépourvu de tout mobilier à l’exception de deux poufs en forme de poire, avait à peu de choses près les dimensions d’une salle de bal, et une immense baie vitrée occupant les deux tiers du mur de façade offrait une vue sur la rue et, plus loin, les arbres et les grilles du parc. Un escalier à claire-voie permettait de prendre pied sur une mezzanine courant sur toute la longueur du séjour et le tiers de sa largeur. Je cherchai des yeux les tableaux horaires, la grande horloge et les haut-parleurs, mais aucun train n’était annoncé.
    
    Le mur sous la mezzanine était percé de portes donnant sur un débarras, un cabinet de toilette et une pièce assez vaste pour servir de bureau à toute une confrérie d’avocats ou de chambre à coucher à un adepte du sommeil dans les halls de gare. Au milieu de ce même mur, une large ouverture voûtée permettait l’accès à une cuisine tellement immense et monstrueusement équipée que je me demandai si Éric et sa femme avaient l’intention d’organiser des congrès d’entreprise dans leur nouveau logis.
    
    La cambuse était apparemment fonctionnelle et soigneusement éclairée. Lucie mit une radio en marche et la musique jaillit de partout par le truchement de haut-parleurs bien dissimulés dans le mobilier. J’attendis que s’allument les deux ou trois écrans de télévision qui devaient sans doute trôner quelque part au milieu de ce fourbihi-tech mais ne les trouvai pas. Charline, en ...
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