Quand le ciel bleu vire au gris sombre
Datte: 30/08/2019,
Catégories:
f,
bizarre,
soumise,
sm,
fantastiqu,
Auteur: Renaud Noiret, Source: Revebebe
... tes joues, ta gorge, ta vulve, alors que l’excitation te gagnait de plus en plus.
Il faisait chaud sur les pierres. Tes plantes de pieds demandaient grâce et ton regard a été attiré par cet arbre mort, arraché par une tempête, charrié par une succession de crues pour venir s’échouer ici, aussi nu que toi, un moignon de branche polie en érection. Il était majestueux et terrassé, fier de sa grandeur passée, mais pauvre vieillard pervers à la sève asséchée. Fascinée par ce morceau de bois d’une taille respectable, tu t’imaginais chevauchant le tronc, trouvant là à assouvir tes pulsions actuelles.
Doucement tu t’es rapprochée de ton futur amant de bois. Il dégageait une douce chaleur bien plus apaisante que la brûlure des galets. Adoucie par son voyage dans les flots, méthodiquement caressée par une multitude de petits cailloux, sa texture ressemblait à ces poupées de bois que tu avais aperçues chez moi, glaçantes d’effroi par les rictus des visages et par le gigantisme des appendices virils greffés sur des corps féminins, et tu imaginais combien de femmes avaient dû souffrir pour les transformer en objets de plaisir.
Le dénouement arrivait ; c’était écrit entre nous, mais encore fallait-il passer le pas.
Tu as enjambé le tronc en te hissant sur la pointe des pieds. Entre tes cuisses, tu pouvais maintenant ressentir toute la vigueur foudroyée de cette force de la nature peut-être plusieurs fois centenaire. Glissant lentement en arrière, ta vulve est entrée soudain ...
... en contact avec l’extrémité de cette verge de bois. Tes battements de cœur se sont accélérés. Un sentiment étrange t’a envahie, comme une sorte d’angoisse sourde, prélude à une excitation plus forte encore.
Tu savais que, caché derrière quelques bambous, je ne perdais pas un seul instant de ton abandon, et tu espérais que mon appareil photo soit en train de sauvegarder ces images pour que tu puisses en jouir à nouveau en les consultant, lovée dans mes bras. J’ai fait bien pire mon amour, j’ai fait bien pire : tu es devenue une proie pour mon idole, tu es devenue une de ces femmes sacrifiées pour que se perpétuent des rites initiatiques occultes dont tu n’avais pas idée.
Il faisait lourd, maintenant. L’air tremblait tout autour de toi, et tout en t’empalant tout doucement sur ce vieux morceau de bois tu as compris que rien n’allait se dérouler comme prévu. Tout a basculé soudainement, dans une secousse de l’Arbre rendu à la vie par tes fluides intimes. Surprise, tu as hoqueté alors que tes pieds ne touchaient plus le sol, puis tu as crié en sentant des épines transpercer tes muqueuses, allant de plus en plus profond, de plus en plus haut. Les racines de ce vieux tronc rabougri avaient aussi pris vie, et tels des bras décharnés aux longs doigts griffus elles t’immobilisaient fortement, te poussant toujours plus fortement sur ce dard vénéneux. Tes organes internes cédaient les uns après les autres. D’abord ton utérus, puis ton intestin, tu étais condamnée à mourir dans un ...