1. Première nuit


    Datte: 26/08/2019, Catégories: hh, inconnu, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral 69, préservati, hdanus, hsodo, inithh, Gay Auteur: OlivierK, Source: Revebebe

    ... servit une liqueur verte dans un petit verre.
    
    — Verveine du Velay, m’apprit mon hôte. J’aime ta question. Bien sûr, pour le commun des mortels, vingt Dieux, c’est tout simplement le chiffre. Mais cela peut-être vain Dieu, V. A. I. N.
    — Pas au pluriel ?
    — Au pluriel si tu veux. Un ou plusieurs, inutiles de toute façon ! Ou vaincs, V. A. I. N. C. S. , du verbe vaincre. Vaincre Dieu, à l’impératif. Lui, le dieu des armées, de toutes les armées.
    — Je me suis laissé dire qu’il était, en règle générale, du côté des plus gros bataillons.
    — C’est tout à fait confirmé. Mais pense auGott mit uns tudesque, auDieu le veult des croisés, aux fous d’Allah… Chacun le croit de son bord. Quelle pitié, hein ?
    — Oui.
    — Vin dieu, aussi. V. I. N., le produit de la vigne. Oh, pas celui du patron, certes non ! Mais le vin devenant dieu dans la bouche.
    
    Il fixait la mienne en disant cela, un gentil sourire sur les lèvres. Sa main soudain vint se poser sur la mienne.
    
    — Tu es beau comme un dieu, me dit-il.
    — Tu n’es pas mal non plus, et très sympathique.
    — J’ai chez moi quelques excellentes bouteilles. Ça te dit ?
    — Avec plaisir.
    — Allons. Tu as laissé tes bagages dans ton char ?
    — Je n’ai pas de bagages.
    
    Il vivait dans une ancienne ferme située à l’entrée du village. Il y avait beaucoup de livres dans son salon. Il mit un disque et j’entendis aussitôt une voix féminine, émouvante et grave :
    
    Le vent qui roule un coeur sur le pavé des cours,Un ange qui sanglote accroché dans un ...
    ... arbre…
    
    À mon regard interrogatif, il répondit que c’étaitLe condamné à mort de Jean Genet.
    
    — C’est beau, n’est-ce pas ?
    — Très.
    — Tu ne connaissais pas ?
    — Non. Il faudrait prendre le temps de l’écouter.
    — Je le remettrai tout à l’heure, si tu veux.
    — Oui.
    
    Nous n’avons plus parlé pendant quelques instants.
    
    Ton visage est sévère : il est d’un pâtre grec.Il reste frémissant au creux de mes mains closes…
    
    — Je vis seul ici, me confia-t-il en posant deux verres sur une petite table, en face d’un canapé de cuir.
    
    Il me quitta quelques instants et revint avec une bouteille de bourgogne.
    
    — Je m’appelle David, dit-il en saisissant le tire-bouchon.
    — Gabriel, répondis-je, reprenant le nom de code que m’avait autrefois donné Hermès.
    — À notre rencontre, Gabriel.
    — À notre rencontre, David.
    
    Ses mains tremblaient un peu. Ses yeux dévoraient mon visage.
    
    — Qu’est-ce que c’est que cette histoire de filles vierges ? Tu t’intéresses vraiment à la virginité des filles ?
    — Ce sujet m’a paru amusant. Je n’ai pas encore eu la chance d’en trouver une.
    — Parce que tu en as cherché ?
    — Oh, pas vraiment. Je n’attache pas d’importance à ce détail. Il ne me déplaît pas, au contraire, qu’elles aient une certaine expérience.
    
    Il avait souri à mes trois premiers mots, mais son sourire s’était figé aussitôt après. Il reprit son verre en soupirant.
    
    — Eh bien, Gabriel, je ne pourrai pas grand chose pour toi. Comme c’est dommage !
    
    J’ai enfin compris. Je décevais le ...
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