Clin d'œil à LaComtesse (suite et fin) - Histoires de Sexe

Clin d'œil à LaComtesse (suite et fin)

... cours d’une danse et au rythme des coups de balais sur le parquet du bal… C’est vrai que " l’échange" n’avait pas la même signification ni les mêmes conséquences, dit Marc en riant de bon cœur.
— Tu as raison, lui dit Chloé. Et si nous faisions comme avant ? Ce serait amusant. Juste modifier un peu les règles. Je me charge de battre la mesure.

Et sans attendre la réponse à sa question, elle demande :

— Éric, tu as toujours ta série de slows ?
— Bien sûr, laisse-moi le temps de lancer le fichier.
— Stéphanie, tu ne m’avais pas parlé d’une télécommande pour l’éclairage ?
— Mais si, juste à côté de la porte.

La musique arrive.

— Allez, en piste pour le quadrille ! lance Chloé. Messieurs, invitez vos femmes.

Les deux couples se forment. Marc avec Armelle, Éric avec Stéphanie.

Ils dansent, retrouvant tout naturellement les attitudes du couple qui se connaît depuis longtemps. Une main ici. Une main là. Une tête appuyée contre un cou. La musique lentement rythmée est une invitation à plus de sensualité.

Chloé, qui s’est assise dans un fauteuil, les regarde. Pourtant, rien de plus banal que des couples mariés qui dansent tendrement.

— Attention, je compte à trois et on change de cavalière, annonce Chloé. Un ! Deux ! Trois !

Les couples se défont, d’autres se forment. Marc se sent un peu maladroit en prenant Stéphanie entre ses bras, mais elle, pas du tout. D’emblée, elle pose ses mains sur les épaules de son cavalier. Bien sûr, rien de bien ...

... extraordinaire dans le fait de danser avec une autre ! Mais il sent bien que c’est maintenant que la soirée peut prendre un chemin plus décontracté.

— Messieurs, Mesdames, vous voyez votre conjoint que la danse éloigne de vous. Il y a foule ce soir. Mais rassurez-vous, il est entre de bonnes mains. Voilà, les autres danseurs vous le cache.

Tout en parlant, Chloé diminue l’intensité de l’éclairage avec la télécommande, pour bientôt transformer le salon en une zone opaque. À peine si on devine l’éclairage de la rue qui filtre derrière les lourds rideaux. On devine encore les autres, mais soudain la rue s’éteint.

— Tenez, un signe du destin. Et si vous faisiez un brin de cour à votre nouveau partenaire pendant que vous êtes perdus dans la foule ? Vous sentez ce nouveau corps tout contre le vôtre. Pas encore ? Peut-être que si vous la serriez un peu plus dans vos bras, votre cavalière se laisserait tenter.

Ils dansent dans le noir le plus total. Les seules choses qui marquent la pièce sont les diodes des équipements électroniques. Les halos sont diffus mais disparaissent par instants, preuve que l’autre couple traverse la trajectoire. De toute façon, ils dansent sur place, et certainement que les autres font pareil.

— Un baiser ! Et si vous essayez un baiser ? Peut être qu’elle se laisserait faire ?

Stéphanie s’est tout naturellement collée à lui. Il sent ses seins contre sa poitrine. Elle n’hésite pas à frotter son ventre contre le sien. C’est délicieusement sensuel. Leurs ...