Les mémoires de Jonathan (6)
Datte: 18/08/2019,
Catégories:
Inceste / Tabou
Auteur: Donatien A.F. de Sade, Source: Xstory
... Tu es encore très attaché aux souvenirs de ta femme, n’est-ce pas ?
— C’est si évident ?
— J’étais comme toi, il y a quelques années. Je cherchais à combler le vide de la perte de ma femme, retrouver cet amour, cette tendresse perdue, mais en même temps, dès qu’une femme semblait s’intéresser à moi et que ça devenait un peu trop sérieux au niveau sentimental, je me renfrognais dans mon éternelle lassitude, ma mélancolie bien-aimée, comme si le fait de m’éloigner, de redevenir seul, allait faire revenir ma défunte femme à mes côtés parmi les vivants. Je ne cessais, inconsciemment bien entendu, de comparer les femmes qui s’intéressaient à moi, à la réplique exacte de ma défunte. En faisant ainsi, ces femmes n’avaient aucune chance d’être à la hauteur, car qui peut incarner la réplique exacte de quelqu’un et je me suis rendu compte de ma bêtise, je ne désirais plus être seul, et je me suis mis à rechercher la chaleur de l’amour. Qu’il a-t-il de plus réconfortant que de savoir que quelqu’un nous aime ? Que l’on est important pour une personne ! Donc, si tu veux un conseil Jonathan, je te dirais de ne pas fermer tes oreilles au son de l’amour, car ça va te sauver des ténèbres de la solitude, te sauver de la dépression qui guette les gens en deuil. Ne ferme pas tes yeux à la lumière, car elle te transportera à l’amour de l’autre. Elle sera un pont entre ces deux rives.
— J’essaierai de garder ceci à l’esprit.
La conversation avec mon grand-oncle me donne à réfléchir. ...
... Je décide de me promener sur le terrain du manoir jusqu’à me retrouver à longer le labyrinthe de cèdres. Cette fois-ci, je ne m’y engouffre pas et je continue ma marche jusqu’à arriver devant un jardin de roses rouges. L’endroit se prête à la réflexion, j’y abandonne mes pensées. Je pense à ma femme, à ce qu’a dit mon oncle, aux paroles de Gwen, de Julie, d’Elena, de ma mère et de celles de mes proches. Je visualise Lily-Rose, tout sourire. Je souris sans savoir pourquoi. Les mots de Nathalie, la mère de Julie, refont surface.
Elle m’a pris à part, il y a deux jours, car elle voulait me faire remarquer ce que sa fille lui avait dit.
— Je crois qu’il y a une jeune femme ici qui n’est pas insensible à tes charmes.
— De qui parlez-vous ?
— Je te parle bien sûr de la fille de Bernard. On dirait que tu es populaire auprès des jeunes femmes de cette cousinade. Je crois même que ma fille n’y est pas indifférente. Et ton amie ?
— Là, il n’y a aucune chance !
— C’est ce que tu crois ?
— J’en suis sûr.
— Je ne le suis pas autant que toi. Il suffit de regarder au plus profond des yeux d’une femme pour voir ses émotions réelles. En tant que femme et sexologue, je suis plus à même de déchiffrer les signes de celles de mon sexe. Ses yeux brillent d’une étincelle nouvelle et celle-ci n’a rien à voir avec la nature qui entoure le manoir. Je suis certaine qu’elle pense à cette réserve dans un avenir proche.
— Mon amie est déjà en couple.
— Peut-être que je me ...