1. J'ai deux amouurrs...


    Datte: 17/08/2019, Catégories: fh, asie, nopéné, exercice, Auteur: Nono, Source: Revebebe

    ... bousculaient dans mon cerveau, Francis contemplait Christine d’un regard envieux, et cela ajouta à mon bonheur !
    
    Je crois qu’il comprenait petit à petit combien cette émancipation était importante à mes yeux. Enfin ! j’osais et ça portait ses fruits ! Enfin, je devenais adulte.
    
    Je souris en me disant que ma thérapeute allait être contente ! À chacun sa méthode, à chacun sa thérapie !
    
    - o -
    
    Du coup, le soir, c’est lui qui m’a proposé de faire une virée ensemble. D’habitude il fallait que j’insiste, mais pas là. D’ailleurs, je ne l’aurais pas fait, j’ai ma fierté !
    
    Et de fierté, j’en avais à revendre, ce soir. Avec un blouson tout neuf, le cuir crissant contre celui de Christine, c’en était presque indécent, mais comme disait Francis "question look, ça envoyait un max !"
    
    — Où va-t-on ?
    
    Je n’en revenais pas ! Francis me donnait le choix ! Pas de doute, ma métamorphose agissait sur lui aussi.
    
    Il m’épatait, sans doute autant que je l’épatais !
    
    On était vendredi, je savais où je voulais emmener Christine. À Vincennes, je savais que je retrouverais d’autres amis à nous, et j’avais hâte de voir leurs réactions.
    
    Le résultat dépassa toutes mes espérances. Eux d’habitude si prolixes, au langage parfois peu châtié, je les ai cru par moments changés en statues de pierre.
    
    Je crois que non seulement ils ne me croyaient pas capable de dénicher une telle perle mais, surtout, je crois qu’ils n’imaginaient pas qu’une telle perle puisse exister. La perle du ...
    ... Japon ! LA perle !… Celle que tous rêvent de trouver un jour, que ce soit dans la baie de Toba ou sur l’anneau de Suzuka.
    
    Je sais que, pour nombre d’entre eux, les Asiatiques sont un fantasme et celle qui m’accompagne, sous son look très moderne, ne cherche pas à masquer ses origines. Au contraire, elle les arbore fièrement, laissant même malicieusement de minuscules fanions blancs et rouges souligner ses courbes les plus arrondies. Je peux vous dire que certains de ceux qui m’entourent ont tout du loup de Tex Avery, par moments…
    
    Putain, quelle jubilation ! Ils l’ont matée sous tous les angles, sans aucune pudeur et je prenais un pied dantesque. Rien de malsain dans leurs yeux, rien de pervers dans mon indulgence, nous étions de la même confrérie et ces échanges de regards prouvaient que Christine était adoptée dans la bande, bien que tellement différente, tellement unique. Quelques filles lançaient vers leurs hommes des regards jaloux, d’autres avaient, dans ma direction, l’œil qui brillait d’envie.
    
    Nous avons fini au bar à Joe et son équipe. Nous avons bu, pas trop car il nous fallait reprendre la route et, surtout, je savais que Christine pouvait, cette nuit, m’offrir le meilleur d’elle-même.
    
    Il y eut presque une ombre à ce tableau, et dire que c’est avec Francis que c’est arrivé, en rentrant, en arrivant devant la maison. Francis pourtant d’habitude plein de tact, je n’aurais pas cru…
    
    — Dis, tu crois que je pourrais… a-t-il commencé, en m’aidant à ouvrir le ...
«12...6789»