1. L'accord


    Datte: 14/08/2019, Catégories: fh, train, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Tenerezza, Source: Revebebe

    ... livre. Effectivement, vu de la SNCF, il était un « grand voyageur » dont le nom et le prénom figuraient sur le billet, mais il espérait que la contrôleuse se contenterait de ce qualificatif-là sans chercher à explorer les perspectives complémentaires.
    
    Puis la jeune femme s’allongea comme si de rien n’était et comme si rien d’autre n’était à faire, ce qui était naturel puisque toutes les causes et leurs conséquences semblaient converger et se dérouler vers un avenir pressenti mais dont elle n’avait pas imaginé l’amplitude et les promesses.
    
    S’il n’avait été sous les effets de ses émotions, il aurait remarqué la tonalité un peu rauque, aux timbres riches d’harmoniques, de la voix de la jeune femme. Cela aurait été les bonnes circonstances, car le contrat à venir prévoyait une longue période de silence avant, qu’enfin, ils se découvrent par la parole.
    
    Mais il n’en savait rien encore, ou si peu.
    
    Seul le dernier obstacle, celui d’éventuelles remarques désagréables par la contrôleuse, sur l’usage illicite du billet, le préoccupait maintenant.
    
    Il n’eut pas longtemps à attendre : elle déchiffra la face avant, jeta un coup d’œil sur la face arrière, composta le billet, et en ponctua la restitution d’un message de bienvenue accompagné d’un sourire radieux :
    
    — La SCNCF et l’agence Rail-Time (ne l’oublions pas) vous souhaitent un merveilleux voyage vers un pays inconnu et partagé …
    
    Il sourit à son tour, visiblement ému et reconnaissant pour la discrétion et le ...
    ... partage.
    
    Il s’assit sur sa banquette, le billet dont il connaissait déjà la réponse dans les mains.
    
    Par désir et nécessité de voir concrètement l’affirmation de la jeune femme, il posa malgré tout les yeux sur le billet, sur lequel flamboyait un majestueux cercle rouge entourant sans aucun doute possible le OUI.
    
    Elle doit être étudiante, pensa-t-il, perturbé par la force de la réalité qui s’imposait maintenant.
    
    Qui d’autre se déplace avec un feutre rouge dans un train ? Qui d’autre qu’une ravissante étudiante, mais tellement femme aussi ?
    
    Ce en quoi il se trompait, mais là, à cet instant, plus rien ne comptait que de chavirer vers cet échange sans paroles.
    
    Tout se posait. Le temps n’existait plus, les oppositions étaient réconciliées.
    
    Il se donna enfin le temps et l’espace pour la découvrir, puisque les peurs et l’excitation des premiers instants s’étaient dissoutes.
    
    Autre chose s’ouvrit en lui.
    
    Elle, elle avait déjà intégré cette transformation et assumait pleinement dans son abandon les conséquences de ce qu’elle avait induit, dès son premier regard posé sur lui sur le quai de la gare, par la force innée de sa puissance féminine.
    
    Il s’agenouilla contre la banquette et se tourna vers elle.
    
    Elle se tenait allongée sur son côté gauche, le visage tourné vers le dossier, un bras posé sur sa hanche droite et l’autre ramené devant sa poitrine, la main posée sur son cou. Sa jambe droite était légèrement repliée sur l’avant, accentuant la fabuleuse ...
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