1. Marine, Belle-maman (1)


    Datte: 09/03/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    — Monsieur ! Monsieur ! Votre épouse au téléphone !
    
    — Je prends ! Passez-moi la communication dans mon bureau, s’il vous plait !
    
    C’est étrange, habituellement Claude ne m’appelle pas ainsi en pleine journée à mon bureau.
    
    — Allo ! Oui ma chérie ! Tu as un problème ?
    
    — Ah ! Michel ! Non pas de problème, mais maman vient de m’appeler et nous allons faire des courses ensemble. Tu peux venir nous retrouver à l’heure du déjeuner à la maison, elle veut acheter un de ces meubles en kit et nous aurons besoin de toi pour le sortir de la voiture. Enfin si c’est possible que tu te libères pour le déjeuner !
    
    — Pas de souci, alors je serai là vers douze heures trente, si la circulation entre Gérardmer et Remiremont le permet. À tout à l’heure mon cœur !
    
    — Michel ! Je t’aime !
    
    Notre conversation a été brève. Depuis qu’elle a perdu son mari, ma belle-mère, femme adorable au demeurant, fait appel à son unique fille pour quelques bricoles dans sa maison. Elle réside dans un quartier calme de ce Remiremont si empreint de doux souvenirs pour moi. D’autres, plus douloureux, sont venus se greffer sur cette vision idyllique, que je tiens cependant à conserver. Le matin se termine, mon bureau est rempli d’une paperasserie administrative qui nous submerge tous.
    
    Sur la petite route tourmentée qui mène vers la demeure familiale de mon épouse, je revois quelques images. Celle d’Henry, le père de Claude. Il est parti depuis cinq ans déjà, laissant Marine ma belle-maman éplorée, ...
    ... inconsolable. Claude et moi, vingt-deux ans déjà que nous vivons une grande histoire, un amour partagé et presque trop beau. Je traverse les petits hameaux qui mènent à « la coquette », et je visualise ma belle-mère. Elle ressemble, trait pour trait à mon épouse ; avec ses soixante-six ans, elle fait encore tourner bien des têtes à mon avis. C’est une femme charmante qui n’a jamais un mot plus haut que l’autre et j’imagine aisément que Claude puisse lui ressembler quand elle aura son âge. C’est presque un vœu que j’exprime dans ma tête.
    
    Voilà les premières maisons de Remiremont, et je remonte la grande rue, tourne au bout de celle-ci au « Volontaire », puis laisse sur ma gauche la place du « Batardeau » pour me diriger vers la route de Plombières. Un petit coup d’œil à la maison de notre sénateur, Président du Sénat, et enfin je bifurque sur la gauche, prend la dernière petite ruelle qui me mène à la maison cossue de ma belle-mère. Sur le perron, elles sont là au soleil, à me regarder garer mon véhicule.
    
    — Bonjour Michel ! J’ai honte de vous avoir dérangé !
    
    Claude et Marine me font un bisou sur la joue, puis c’est mon épouse qui m’ouvre le coffre de sa petite « Ford Fiesta ». Je soulève avec peine le premier des trois colis qui sont logés dans l’automobile. Je comprends pourquoi elles n’ont pas réussi à les sortir. J’empile les paquets dans l’entrée et nous passons au salon. Marine m’offre un apéritif et je lui demande comment elle va faire pour monter ce meuble.
    
    — ...
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